A l’occasion du 75e anniversaire de la Libération des camps, plus d’une centaines de personnalités ont assisté au dévoilement du Mur des Déportés , sur l’allée François Aragon sur la Colline du Château.
Ce tout nouveau monument de 3,22m de haut et 5,88m de long, réalisé selon le modèle du Mémorial de la Shoah à Paris rendra hommage aux Juifs déportés entre 1942 et 1944 vers les camps de concentration depuis la gare de Nice, parmi lesquels Simone Veil et Arno Klarsfeld (prénom du père de Serge). Sur ce mur, est inscrit aujourd’hui, la liste nominative des déportés, soit 3.603 noms, établie sous l’autorité morale de Serge Klarsfeld et du Mémorial de la Shoah.
La construction de ce mur s’inscrit dans la lignée de l’ensemble des actions honorant le devoir de mémoire entreprises par la Ville de Nice telles que la participation aux voyages de la Mémoire à Auschwitz initiés par Christian Estrosi dès 2004, ou encore l’inauguration du Mur des Justes en 2014 portant les noms des Justes des Alpes-Maritimes qui ont sauvé des Juifs durant la Seconde Guerre Mondiale.
Un beau discours de Christian Estrosi
Le maire de Nice était bien présent et a exprimé « sa profonde émotion lors de ce jour si spécial ». Il a également déclaré que « ce mur allait apporter à notre ville la dignité qui doit être la notre. C’est un long travail de mémoire, ce mur est destiné a être un lieu de recueillement, de respect et de mémoire ».
Il est ensuite revenu sur l’actualité et les actes antisémites en expliquant que « chaque recul de la haine antisémite est un bien pour la nation ». Un discours plein d’émotion conclut par des mots forts « face a la haine nous avons l’espoir, celui qui nous porte, nous soutient, nous conforte ».
Bernard Gonzalez, le préfet du département a lui expliqué que « ce mur était une revanche sur la barbarie, et qu’il permettait de rendre une humanité à toutes les personnes décédées ou présentes aujourd’hui ».