L’aéroport Ben Gourion, a été la cible d’une attaque informatique de grande envergure en pleine commémoration du 75e anniversaire de la libération d’Auschwitz.
Il y a une semaine, en 36 heures, une soixantaine de chefs d’État étrangers arrivaient en Israël, ou en repartaient. Parmi eux, le président français, le vice-président américain, le président russe, sans compter les rois et reines… Que du beau monde. Imaginez le casse-tête pour poser et faire décoller des avions aussi prestigieux. Tous les chefs d’État venaient assister aux commémorations du 75ème anniversaire de la libération du camp d’Auschwitz. En plus des questions diplomatiques, les Israéliens ont eu à gérer, dans le plus grand secret, une série d’attaques informatiques sur la tour de contrôle de l’aéroport. Pour la seule journée de jeudi dernier, plus de 800 tentatives d’intrusion ont étés enregistrées, dont certaines visaient le système GPS, donc de guidage, de la tour de contrôle.
Des failles dans les systèmes informatiques aéronautiques
Les Israéliens ont en effet attendu quelques jours, pour ne pas créer de confusion, mais aussi parce qu’il s’agit d’information sensible : Israël possède une unité militaire installée dans l’aéroport même, et spécialisée dans la lutte contre cette criminalité. L’objectif de ces nouveaux pirates est, au pire, de prendre le contrôle de la tour, de pouvoir détourner ou détruire un avion. Plus les systèmes aéronautiques sont reliés entre eux, plus il y a de failles possibles. Quiconque a un jour pris un avion à l’aéroport Ben Gourion sait à quel point la sécurité au sol y est drastique, mais il n’est pas évident d’imaginer que désormais le danger se situe dans les réseaux informatiques. D’après la presse israélienne, les attaques de la semaine dernière n’étaient pas forcément reliées, et provenaient d’Iran, de Chine, de Corée du Nord ou encore de Pologne.
Menace mondiale sur les aéroports
Tous les aéroports du monde sont concernés, même si celui de Ben Gourion est le plus attaqué. L’aéroport britannique de Bristol a ainsi vu en septembre l’ensemble de son système informatique arrêté à distance, écran noir, en échange d’une rançon. Mais les employés ont ressorti les tableaux et la craie pour annoncer les départs et les arrivées, pendant que les services informatiques luttaient contre l’attaque. Dans ce domaine, les secrets sont bien gardés, mais il y aurait des milliers d’attaques chaque jour sur l’aviation dans le monde.