Albert Camus, 60 ans après sa mort, l’auteur de « L’étranger » reste l’un des écrivains les plus lus à travers le monde. France 3 retrace son destin hors du commun dans un documentaire diffusé ce soir.
France 3 diffuse ce soir, le 22 janvier, Les vies d’Albert Camus, un excellent documentaire qui retrace le destin d’Albert Camus, auteur notamment de L’étranger, l’un des livres les plus lus au monde et bien connu de tous les lycéens que nous avons été ! Il est mort le 4 janvier 1960, dans un terrible accident de la route non loin de Fontainebleau. La voiture, conduite par son éditeur Michel Gallimard, a heurté un platane. L’écrivain, 47 ans, est mort sur le coup, fauché en pleine gloire, deux ans après avoir reçu le prix Nobel de littérature.
Un homme engagé
Le documentaire diffusé ce soir retrace donc sa vie, ou plutôt ses vies. Albert Camus n’était pas seulement écrivain, il était aussi journaliste, dramaturge, résistant, philosophe… Né en Algérie en 1913, il grandit dans les quartiers pauvres d’Alger auprès d’une mère illettrée. Grâce à son instituteur qui le soutient, il fait de brillantes études. Ses livres les plus connus du grand public restent L’étranger, publié en 1942, ou encore La peste, encore et toujours étudiés par les lycéens. Albert Camus était aussi un homme engagé qui s’est battu contre l’occupation allemande durant la guerre ou qui a toujours défendu son Algérie tant aimée. Il a lutté sans cesse et toute sa vie contre les idéologies qui ne respectent par l’humain et a rejeté notamment le marxisme et le totalitarisme soviétique, ce qui l’amène d’ailleurs à couper les ponts avec notamment Jean-Paul Sartre, qui lui a un point commun avec Quentin Tarantino et Etienne Daho.
Un éternel amoureux
Albert Camus était aussi un amant passionné. Marié avec Francine Faure, dont il a eu des jumeaux, l’intellectuel a également vécu un amour fou avec une grande actrice, Maria Casarès. Ils ont entretenu une correspondance enflammée pendant quinze ans, avec 865 lettres, aujourd’hui réunies dans un livre (Gallimard). Dans la dernière datée du 30 décembre 1959, et comme prémonitoire, Albert Camus lui écrit. « Mardi ? Disons, en principe, pour faire la part des hasards de la route… À bientôt, ma superbe. Je suis si content à l’idée de te revoir que je ris en t’écrivant (…). Je t’embrasse, je te serre contre moi jusqu’à mardi, où je recommencerai« . C’est cette vie intellectuelle et amoureuse, que retrace ce document très intéressant et illustré de témoignages (sa fille Catherine, l’acteur Michel Bouquet…) et d’images qui laissent voir un homme léger, solaire mais aussi torturé. Raconté par l’acteur Philippe Torreton, un bel hommage à ne pas manquer.
A voir sur france3 puis sur france3 replay, jusqu’au 21 février