Relaxe inattendue et incompréhensible de l’antisémite Alain Soral

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Soral a été relaxé pour sa quenelle devant le tribunal correctionnel de Colmar, alors que la procureure Catherine Sorita-Minard avait requis six mois d’emprisonnement avec sursis et mise à l’épreuve, et obligation d’indemniser les parties civiles.

L’antisémite professionnel Alain Soral a été relaxé, ce vendredi 10 janvier, dans l’affaire de la diffusion d’une photo où on le voyait réaliser une quenelle devant le tribunal de Colmar le 5 mai 2019. A l’audience, le président n’a pas motivé sa décision.


Dans un communiqué, la procureure de la République a précisé que le tribunal avait relevé que le geste dit de la quenelle constitue, selon les interprétations et le contexte, soit un geste antisémite (correspondant au salut nazi inversé, signifiant la sodomisation des victimes de la Shoah) ; soit un bras d’honneur (un geste antisystème).

Dédouané par le commentaire sous la photo

Le tribunal a estimé que « la diffusion, par le prévenu, de la photographie de la quenelle prise dans un lieu non mémoriel et sans lien avec la religion juive, assortie d’un commentaire évoquant des organisations antiracistes, sans que celles-ci soient clairement citées ou visées à raison de leur engagement, mais davantage à raison de leur prise de position quant à l’exécution d’une décision de justice le concernant, ne constitue pas les infractions (…) reprochées à Alain Soral ». Le parquet a dix jours pour interjeter l’appel.

De son vrai nom Alain Bonnet, le polémiste était absent le 28 novembre lors de son audience de jugement. Il s’était fait représenter par son avocat Me Damien Viguier. Il était poursuivi pour injure public en raison de l’origine, l’ethnie, la nation, la race ou la religion et provocation publique à la haine ou à la violence.

Six mois de prison avec sursis avaient notamment été requis

La Licra avait porté plainte. Le Consistoire israélite du Haut-Rhin, ainsi que SOS Racisme, s’étaient portés parties civiles. La procureure Catherine Sorita-Minard avait requis une peine de six mois d’emprisonnement avec sursis et mise à l’épreuve, et obligation d’indemniser les parties civiles.

Ce 5 mai 2019, Alain Soral visitait Colmar au lendemain d’une réunion organisée à Brunstatt-Didenheim, à laquelle il participait, malgré sa condamnation à un an de prison ferme et un mandat d’arrêt prononcé à son encontre quelques jours plus tôt par une juridiction parisienne pour contestation de l’existence de la Shoah (et il se balade en toute impunité depuis.…). S’arrêtant devant le tribunal de Colmar, en compagnie d’un groupe d’une dizaine de personnes, il avait réalisé par deux fois la fameuse quenelle, comme l’attestent les images de vidéosurveillance. S’il n’est pas interdit de réaliser la quenelle, sa diffusion, en revanche, tombe sous le coup de la loi pénale.

Cette relaxe pour une infraction avérée à la loi est tout bonnement incompréhensible, et nous fait douter de l’état psychique des juges!!!

Source dna