Le président polonais Andrzej Duda ne se rendra pas à Jérusalem aux cérémonies du 23 janvier à l’occasion du 75e anniversaire de la libération du camp allemand d’Auschwitz, a-t-il annoncé lui-même mardi.
Il a pris cette décision, a-t-il expliqué en substance, parce que les organisateurs de cette commémoration n’ont pas prévu de lui donner la parole, alors que le président russe Vladimir Poutine – auteur, récemment, de lourdes accusations contre la Pologne – devrait y jouer un rôle important.
« Ou bien la Pologne pourra prendre la parole, ou bien le président de la République ne doit pas participer à cet événement », a dit M. Duda aux journalistes à l’issue d’une réunion du gouvernement sous sa présidence. « Ainsi (…) nous avons décidé qu’en tant que président de la République je ne participerai pas à l’événement qui aura lieu à Jérusalem le 23 janvier », a-t-il ajouté.
Le président russe Vladimir Poutine a récemment accusé la Pologne d’avant-guerre de collusion avec Hitler et d’antisémitisme. La Pologne, premier pays attaqué par l’armée d’Hitler, a perdu six millions d’habitants, dont trois millions de Juifs.
Mardi, le président Duda a qualifié les déclarations de M. Poutine de « sorte de révisionnisme post-stalinien », qui « déforment de manière évidente la vérité historique ». Il a estimé par ailleurs que « le jour vraiment le plus important » est la Journée internationale dédiée à la mémoire des victimes de l’Holocauste, célébrée le 27 janvier sur le site de l’ancien camp nazi d’Auschwitz, créé par les Allemands sur le territoire polonais occupé.
A la veille de l’invasion allemande de la Pologne le 1er septembre 1939, Moscou et Berlin se sont partagé l’Europe de l’Est dans un protocole secret du pacte Ribbentrop-Molotov signé le 23 août. L’URSS a attaqué la Pologne le 17 septembre 1939 et les Soviétiques ont occupé une bonne partie du territoire polonais. L’Allemagne a attaqué l’URSS le 22 juin 1941. Quelque 1,1 million de personnes ont été tués à Auschwitz par les nazis, dont un million de Juifs, entre 1940 et 1945.
Et ça étonne qui ?
On se croirait dans une cour d’école. Nos dirigeants, que nous avons élus, – ne pas l’oublier – sont, soit des gamins, soit des fous, ou les deux. Le système libéral, qui place l’accumulation de la richesse réelle (en Suisse) et virtuelle (chez le coiffeur) avant toute chose, a tué la vocation d’homme d’Etat. On en sait pas si l’on s’en remettra : le bateau dérive, dérive…