L’économie israélienne a progressé de 3,3% en 2019, soit légèrement plus que prévu, selon les données du Bureau central des statistiques dans son estimation préliminaire du PIB, contre 3,4% de croissance en 2018 et 3,6% en 2017.
Le Bureau central des statistiques a également indiqué que le déficit budgétaire du gouvernement et de l’Institut national d’assurance était de 50 milliards de shekels, soit 3,54% du PIB. La méthode utilisée par le Bureau central des statistiques pour calculer le déficit diffère légèrement de la méthode utilisée par le ministère des Finances. Par exemple, le Bureau central des statistiques a calculé l’an dernier le déficit budgétaire du gouvernement à 3,19%, contre 2,9% pour le ministère des Finances. Le déficit du secteur public au sens large, qui comprend les autorités locales, les institutions nationales et les associations publiques à but non lucratif, telles que les établissements d’enseignement supérieur, a atteint 55 milliards de shekels en 2019, soit 4%, contre 3,6% en 2018.
La composition de la croissance en 2019 est similaire à celle de 2018 dans la plupart des catégories, à l’exception d’une baisse alarmante des investissements en immobilisations, qui n’ont augmenté que de 0,3% en 2019, contre 4,8% en 2018. Les achats de machines et d’équipements ont chuté, indiquant un ralentissement de l’activité économique dans le secteur de la production.
Les exportations de biens et services ont augmenté de 3,3% en 2019, après une hausse de 5,6% en 2018 et de 4,1% en 2017. Les revenus des exportations de services touristiques ont augmenté de 3,3%, après une augmentation de 5,3% en 2018. Les exportations de services, hors tourisme et startups, qui se composent principalement de logiciels et de services de recherche, a bondi de 9,2%, après avoir augmenté de 9,9% en 2018. Les exportations de diamants ont chuté de 25,1%, tandis que les exportations agricoles ont augmenté de 2%. Les importations de biens et services ont augmenté de 3,4% à prix fixes, après des hausses de 6,4% en 2018 et de 4,9% en 2017.
Les chiffres du commerce et des flux de capitaux d’Israël montrent une augmentation de l’excédent, ce qui soutient le renforcement du shekel par rapport aux devises étrangères. Israël avait un excédent commercial de 9,8 milliards de dollars en 2019, contre un excédent de 4 milliards de dollars en 2018. Le compte courant de la balance des paiements avait un excédent de 14,8 milliards de dollars en 2019, contre un excédent de 9,5 milliards de dollars en 2018. L’excédent du compte courant s’élevait à 3,7% du PIB en 2019, contre 2,6% du PIB en 2018.
A titre de comparaison, le FMI a abaissé sa prévision de croissance de la France pour 2019 de 1,3% à 1,2%, et Bruxelles prévoit désormais une croissance de 1,1% du PIB en 2019, puis 1,2% en 2020 pour la zone Euro. L’expansion du PIB des Etats-Unis se maintient à un rythme annuel d’environ 2%,et seule la Chine continue à caracoler en tête, mais avec un taux qui avoisine les 6%, taux le plus bas depuis 27 ans.
Line Tubiana avec globes