Un comité du parlement lituanien veut faire passer une loi déclarant que ni la nation balte ni ses dirigeants n’ont participé à la Shoah : mensonge éhonté et irrespect!!!
Arūnas Gumuliauskas, président de la Commission des combats pour la liberté et de la mémoire historique de l’État au Seimas (parlement de la République de Lituanie), l’a déclaré lors d’une conférence le mois dernier, selon le site d’information 15min.lt en date du 28 décembre.
Le directeur de l’Europe de l’Est du Centre Simon Wiesenthal, Efraim Zuroff, a protesté contre ce projet de loi, le qualifiant d ‘«outrage» et de «phase finale d’une longue tentative de blanchir la complicité massive des Lituaniens» dans le meurtre de plus de 95% d’environ 250 000 Juifs qui avaient vécu en Lituanie lorsque les nazis ont envahi l’URSS en 1941.
Le projet de loi sera intitulé «L’État lituanien, qui a été occupé de 1940 à 1990, n’a pas participé à l’Holocauste», selon Gumuliauskas, membre l’Union lituanienne agraire et des verts (LVŽS) du Premier ministre Saulius Skvernelis.
« L’Etat lituanien n’a pas participé à l’Holocauste parce qu’il était occupé, tout comme la nation lituanienne ne pouvait pas participer à l’Holocauste parce qu’elle était asservie« , a déclaré Gumuliauskas lors de la conférence. « Mais certains individus sont évidemment impliqués et c’est au tribunal de décider. »
Le Musée commémoratif de l’Holocauste américain a une vue différente de l’Holocauste en Lituanie. «Les Lituaniens ont mené de violentes émeutes contre les Juifs», écrit-il. « En juin et juillet 1941, des détachements d’Einsatzgruppen allemands, secondés activement par auxiliaires lituaniens, ont commencé à assassiner les Juifs de Lituanie. » Zuroff a déclaré qu’il espérait que « le bon sens prévaudra et que la législation sera abandonnée« .
Mais que dit l’histoire ?
Des groupes de partisans et d’unités civiles d’affiliation anti-soviétique nationaliste d’extrême-droite prirent contact avec les Allemands dès leurs entrées dans les territoires lituaniens. Une unité d’insurgés dirigée par Algirdas Klimaitis (en), encouragée par la Sicherheitspolizei et le Sicherheitsdienst, effectuèrent des pogroms anti-juifs à Kaunas entre le 25 et le 27 juin 1941.
Plus de mille Juifs périrent les jours suivants dans ce qui fut le premier pogrom en Lituanie occupée par les Nazis. Différentes sources mentionnent entre 1 500 et 3 800 le nombre de victimes massacrés par des pogroms les jours suivants dans d’autres villes de la région.
Le 24 juin 1941, la police de sécurité lituanienne (Lietuvos saugumo policija), subordonnée à la Sicherheitspolizei et à la Kriminalpolizei, est créée. Cette organisation fut impliquée dans de nombreuses actions contre les Juifs et d’autres ennemis du régime nazi. L’unité lituanienne la plus notoire est le Ypatingasis būrys (une subdivision du SD allemand) active de la région de Vilnius, massacrant des dizaines de milliers de Juifs, Polonais et autres lors des massacres de Ponary.
Une autre organisation lituanienne impliquée dans l’Holocauste fut la Garde du travail lituanienne. De nombreux partisans lituaniens de la politique nazie venaient de l’organisation fasciste Loups de Fer. Dans l’ensemble, l’administration nationaliste lituanienne s’intéressait à la liquidation des Juifs en tant qu’ennemis perçus et rivaux potentiels des Lituaniens ethniques. Ainsi, l’administration ne s’opposait pas à la politique nazie de l’Holocauste, mais l’adoptait comme la leur.
Les lituaniens ont une histoire antisémite immonde, et ne l’effaceront pas avec une loi cache misère.
Line tubiana
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Toute la Terre a dut ou discredites les jufs au monde jusqu a nos jours le combat continuera nous n sommes rodes aux Suivants