Gueoula Cohen né le 25 décembre 1925 à Tel Aviv et morte le 18 décembre 2019, est une femme politique et journaliste israélienne. Son histoire se mêle intimement à celle de ce pays : elle fait partie des vétérans de cet état hébreu que l’on aime.
Née à Tel-Aviv, elle étudia au Séminaire des professeurs Levinsky, et obtint un master en études juives, philosophie, littérature et études bibliques à l’Université Hébraïque de Jérusalem.
En 1942, elle rejoint l’Irgoun, puis le Lehi l’année suivante. Présentatrice radio pour le groupe, elle fut arrêtée par les autorités britanniques en 1946. Emprisonnée à Bethléem, elle s’échappa en 1947. Après l’indépendance israélienne en 1948, elle contribua au mensuel Sulam, publié par l’ancien dirigeant du Lehi Israël Eldad.
Gueoula Cohen épousa un ancien compagnon du Lehi, Emanuel Hanegbi. De 1961 à 1973, elle écrivit pour le journal israélien Maariv et participa à son comité de rédaction.
Une carrière politique exceptionnelle
En 1972, Gueoula Cohen rejoignit le parti Hérout de Menahem Begin, faisant alors partie de l’alliance politique Gahal, et fut élue à la Knesset lors des élections législatives de 1973, le Gahal devenant la même année le Likoud. Elle fut réélue en 1977.
En désaccord avec les accords de Camp David signés en 1978 par Menahem Begin, et en particulier le retour du Sinaï à l’Égypt Moshe e sur la base d’un accord « terre contre paix », Gueoula Cohen quitta en 1979 le Likoud afin de fonder le nouveau parti de droite Banai, renommé plus tard Tehiya-Banai, puis simplement Tehiya. Le nouveau parti était fortement lié au mouvement extra-parlementaire Goush Emounim, et accueillait des membres importants des colonies israéliennes de la Cisjordanie ou de la Bande de Gaza, comme Hanan Porat ou Elyakim Haetzni.
Gueoula Cohen conserva son siège à la Knesset lors des élections législatives de 1981 et, en dépit de leurs divergences antérieures, le Tehiya rejoignit la coalition gouvernementale de Menahem Begin. Elle conserva son siège lors des élections législatives de 1984 et 1988, et, en juin 1990, à la suite d’une crise de la coalition, fut nommée vice-ministre de la Science et de la Technologie. Lors des élections de 1992, elle perdit son siège, la Tehiya n’obtenant aucun représentant. La même année, elle rejoignit le Likoud pour qui son fils Tzachi Hanegbi avait été élu à la Knesset. Gueoula Cohen reste active à l’intérieur de la droite israélienne, marquant par exemple son opposition au Plan de désengagement des territoires occupés en 2005.
En 2003, Gueoula Cohen se vit décerner le prix Israël pour l’ensemble de son œuvre et plus particulièrement pour sa contribution à la société et à l’État d’Israël. En 2007, elle reçut le prix Yakir Yeroushalayim3.
Toutes nos condoléances à sa famille, ses amis, et à tout le peuple d’Israël : c’est encore une page d’histoire qui est tournée.
Line Tubiana