David Pellot, un habitant de Gasville-Oisème, région de Chartres, va se faire soigner par le professeur Shimon Slavin, en Israël, pour tenter de guérir de sa sclérose en plaques.
David Pellot était âgé de 42 ans et travaillait en qualité de manager commercial dans une société d’informatique, à Cherisy quand, en 2016, il a appris qu’il était atteint d’une sclérose en plaques. « Il s’agit d’une forme de dérèglement immunitaire dans le cadre duquel les lymphocytes attaquent la gaine de myéline, une substance qui sert à isoler et à protéger les fibres nerveuses. Résultat : il n’y a plus de connexion entre mes neurones », résume David Pellot.
Ce quadragénaire n’est plus en capacité d’occuper son emploi depuis plus d’un an : « Pour l’instant, je suis en arrêt maladie. Il faut attendre trois ans pour prétendre à la reconnaissance d’une invalidité ».
« Déjà 500 personnes traitées et 70 % de réussite »
En début d’année, David Pellot avait prévu d’aller se faire soigner en Russie, pour bénéficier d’un traitement à base de cellules souches hématopoïétiques. « Il s’avère que ce système d’autogreffe n’est pas adapté à ma forme de sclérose en plaques, dite “primaire progressive”, qui ne représente que 15 % des cas », explique-t-il.
Dans le courant de l’année, il a rencontré un autre malade, un Lorrain, qui était allé se faire soigner, il y a cinq ans, par le professeur Shimon Slavin, directeur médical et scientifique du Centre international de biothérapie pour la médecine régénérative et l’immunothérapie du cancer à Tel Aviv, en Israël. « Il était beaucoup plus atteint que moi mais, depuis, il a retrouvé une vie normale », explique David Pellot.
« Je suis allé rencontrer ce professeur au mois de septembre pour qu’il me présente la méthode de thérapie cellulaire qu’il utilise ». Et David Pellot a tout de suite adhéré. « On va m’injecter des cellules souches dites “mesenchymateuses multipotentes”, prélevées sur du placenta ou sur des cordons ombilicaux. Elles doivent à la fois réduire mes inflammations et régénérer mes cellules. Le professeur Slavin a déjà traité 500 personnes avec cette méthode, qui présente un taux de réussite de 70 % ».
L’injection de cellules souches étant interdite en France, c’est à Heitersheim, en Allemagne, que David Pellot va se les faire injecter, avant de rejoindre Israël, où le professeur Slavin va les activer. « Je pars le 1er décembre en Allemagne. On me fait mon injection le 2 et le 3, je suis à Tel-Aviv », détaille-t-il.
David Pellot se dit « assez confiant. Je suis un jeune malade, je marche encore, même si c’est difficile. Ça veut dire qu’une connexion existe toujours, et qu’il n’y a donc pas d’énormes lésions à réparer. De toute façon, on saura dans quatre mois si ça a fonctionné ou pas ». L’aventure de David Pellot est à suivre sur sa page Facebook : le combat de David.
Coût du traitement : 25.000 €
David Pellot estime le coût total de cette intervention à « environ 35.000 €, avions et hôtels compris ». Une somme qu’il finance avec les 11.000 € qu’il avait collectés grâce à la cagnotte Leetchi, quand il prévoyait d’aller se faire soigner en Russie, et avec 5.000 € émanant de l’association Seprogressif, qu’il a créée. « Le reste, c’est de l’autofinancement ».
Philippe Dubois