Les Protocoles des sages de Sion et Mein Kampf figuraient parmi les livres présentés à une foire du livre parrainée par l’UNESCO à Sharjah, dans les Émirats arabes unis.
Shimon Samuels directeur des relations internationales du Centre Simon Wiesenthal, a interpellé Audrey Azoulay, Directrice générale de l’UNESCO, dans une lettre condamnant cette foire du livre qui présentait des ouvrages antisémites avérés, tels que Les Protocoles des sages de Sion et Mein Kampf.
«Malheureusement, le nom de l’UNESCO est utilisé pour présenter à de jeunes lecteurs arabes des stéréotypes antisémites – les mêmes que ceux diffusés par le Hamas, le Hezbollah et l’Iran. C’est particulièrement accablant à une époque de réconciliation entre les États du Golfe et Israël, confrontés actuellement à des ennemis communs », a écrit Samuels dans une lettre à Azoulay.
Dans son courrier, Samuels a ajouté, « les organisateurs sont connus pour passer au crible tous les titres suspects d’islamophobie, mais laissent se pavaner fièrement ceux qui véhiculent la haine des Juifs! »
Sharjah a été déclarée «Capitale mondiale de l’année du livre» par l’UNESCO en 2019, dans le cadre d’une initiative lancée en 1996 «visant à encourager et à promouvoir les activités de publication aux niveaux local et mondial en désignant pour un an la meilleure ville susceptible de diffuser les livres », selon le site Web de la capitale mondiale du livre, Sharjah.
En juillet 2019, l’UNESCO a publié un article intitulé «Aborder l’antisémitisme contemporain: un problème mondial?», dans lequel l’organisation reconnaît que «l’antisémitisme n’a ni commencé ni pris fin avec l’Holocauste». Il déclarait que «le fanatisme antisémite n’était plus limité aux cercles extrémistes », dans le monde moderne. «L’UNESCO promeut des systèmes éducatifs qui luttent contre l’antisémitisme et par l’éducation et renforcent la résilience des jeunes face aux idéologies extrémistes et aux préjugés», concluait cet article.
Samuels a souligné les efforts de l’UNESCO contre l’antisémitisme et expliqué en quoi la sélection de livres à la foire annulait ses efforts.
Bref, pour parler d’une manière moins langue de bois, l’UNESCO est vraiment au top pour le blabla et l’enfumage, mais se préoccupe de l’antisémitisme comme d’une guigne. Ce n’est pas la première fois, et ce ne sera sans doute pas la dernière, que cette organisation parraine des manifestations antisémites.
Line Tubiana avec jpost