Vergers luxuriants et gratte-ciel au milieu des dunes : Israël a réussi son pari fou et a peuplé le Néguev, désert de tous les possibles.
Combien de nuances de jaune existe-t-il sur Terre ? De la lumière crue du soleil à la couleur du sable ? La réponse semble infinie pour qui déambule dans les méandres des dunes du Néguev, dans le sud d’Israël. Depuis la ville de Beersheba, après deux heures de route en direction du sud-est, apparaissent soudain une multitude de serres. Et tout autour, des palmeraies gigantesques. Sous un soleil de plomb, des dizaines d’ouvriers, camouflés dans des vêtements amples, s’activent le long des rangées de tomates cerises. D’autres sont perchés sur des dattiers. Certains empaquettent les marchandises prêtes à être exportées. Bienvenue au moshav Idan, une collectivité agricole fondée en 1980. Cette exploitation de trente hectares est connue pour cultiver la plus petite tomate au monde, de la taille d’une myrtille. Avec son goût sucré et son allure de bonbon, elle agrémente les assiettes des plus grandes tables de la planète.
Comment une ferme peut-elle prospérer en plein désert qui représente 60 % du territoire israélien ?
Ce n’est pourtant pas un mirage. Dans cette région aride qui s’étend entre le Sinaï égyptien et la Jordanie vivent près de 750 000 personnes. Car le Néguev est pour Israël un pari fou : transformer ces étendues stériles en terres fertiles, et faire surgir des cités du néant. Ce défi, c’était celui de David Ben Gourion, le père fondateur de la nation. En 1935, il visita pour la première fois la région où, à l’époque, tout n’était que désolation. D’où son constat : dans le Néguev, il manque deux choses, de l’eau et des Juifs. Depuis la naissance du pays, en 1948, Israël a bel et bien réussi à faire fleurir le désert. Mais pas seulement : au cours de la dernière décennie, le Néguev est devenu une sorte de Silicon Valley orientale, la vitrine technologique d’un Etat qui veut s’affirmer dans l’agriculture de pointe, la robotique et la cybersécurité. Quitte à chambouler la vie des communautés bédouines qui peuplent la zone depuis des siècles, sans leur laisser le choix.
Une tombe cinq étoiles qui surplombe la vallée de Zin, avec vue sur les dunes et auréolée du drapeau israélien : comme un symbole, c’est à Sde Boker que David Ben Gourion a fini ses jours et est enterré, avec sa femme. « Si l’Etat ne met pas fin au désert, c’est le désert qui mettra fin à l’Etat », martelait- il en 1956, dans un livre intitulé Southwards (« Vers le sud »), dans lequel il formulait aussi son plan d’action, visionnaire, pour la région : « C’est absolument vital pour l’Etat d’Israël, à la fois pour des raisons économiques et sécuritaires, d’aller vers le sud : nous devons diriger l’eau et la pluie vers là-bas, y envoyer les jeunes pionniers […] ainsi que l’essentiel des ressources de notre budget au développement. »
Des projets scientifiques au cœur d’un kibboutz
Situé dans le centre du Néguev, le kibboutz de Sde Boker, créé en 1952, est emblématique. Ici, rien ne semble résister à la science, et surtout pas la nature : sur ces étendues de sable et de rocaille, des ingénieurs agronomes ont lancé une plantation de truffes, des vignerons ont planté des vignes, et on élève même des… crevettes ! Des projets surprenants menés par l’Institut de recherche sur le désert Jacob Blaustein. L’hydrologue Noam Weisbrod, 55 ans, dirige cette entité. « Nous avons un mandat du gouvernement pour développer la région, explique-t-il. Notre rôle est de combattre le désert et ses effets et de répondre à cette question cruciale pour la planète : comment produire plus de nourriture pour une population grandissante ? » Un défi aux airs de mission impossible : dans le Néguev, les précipitations ne dépassent pas quatre-vingts millimètres de moyenne par an (contre 1 000 en France). « L’eau est rare, alors nous travaillons sur la désalinisation et la microbiologie, autrement dit sur le traitement de l’eau de mer et la réutilisation des eaux usées pour l’agriculture », poursuit le scientifique, qui a sous sa responsabilité 250 étudiants. Aujourd’hui, 80 % de l’eau potable consommée en Israël provient de la désalinisation. Et 86 % des eaux usées sont recyclées pour l’irrigation.
Les opportunités proposées par l’Etat dans le Néguev ont poussé Maayan Kitron, une quadragénaire originaire du nord d’Israël, à s’y implanter il y a deux décennies. Aujourd’hui, avec son mari agronome, cette agricultrice et chercheuse en horticulture gère dans la vallée de l’Arava, dans l’est du désert, une exploitation où sont cultivées surtout des tomates. En Israël, 80 % de la production de tomates cerises viennent du Néguev. Tout en désignant du doigt les collines de Jordanie qui se dessinent à l’horizon, Maayan reprend, un peu ironiquement, la devise de Ben Gourion : « Le meilleur moyen de protéger nos frontières, c’est d’occuper et de travailler la terre. » « Il y a vingt ans, le seul endroit où l’on pouvait facilement investir en agriculture, c’était ici, insiste son époux Ariel. A l’époque, le gouvernement versait des aides à ceux qui s’y installaient. Cela a permis de financer tout notre matériel. » Et pas n’importe quel matériel : grâce à des capteurs placés dans le sol, Ariel peut surveiller en temps réel, depuis son salon, le niveau d’irrigation dans ses champs. Et quand il se déplace, il utilise sa montre connectée (les zones peuplées du Néguev disposent d’une bonne couverture 4G) pour réguler la distribution de l’eau en fonction de l’humidité ambiante.
Un procédé de micro-irrigation qui irrigue 80% des terres du pays
Pourtant, le couple Kitron est un peu amer. « Désormais, l’argent va plus aux start-up qu’à l’agriculture, déplore Maayan. Alors qu’avec les nouvelles technologies, on pourrait tout faire pousser ici ! » La vallée de l’Arava compte en effet 600 fermes, qui produisent déjà 60 % du total des exportations israéliennes de légumes frais. Chacune de ces exploitations est en lien avec les centres de recherche de la région, pour pallier le manque d’eau. Elles utilisent notamment une méthode de micro-irrigation qui, en Israël, alimente 80 % des terres : le goutte-à-goutte. Grâce à des applications connectées aux champs ou aux serres, tout agriculteur peut, comme Ariel Kitron, doser précisément la quantité d’eau nécessaire à la plante, en fonction des besoins de l’espèce ainsi que des variations d’humidité et de température. D’où des économies drastiques.
Ce système a été inventé ici, dans le Néguev, en 1965, et n’a cessé d’être amélioré depuis. L’entreprise Netafim, du kibboutz Hatzerim, à l’ouest de Beersheba, a mis au point ce procédé qui a révolutionné l’agriculture israélienne et s’exporte dans le monde entier. Hatzerim fait partie des quarante derniers kibboutz du pays qui n’ont pas été privatisés suite au virage libéral des années 1990. Dans Terre d’amour et de feu, Israël 1926-1961, Joseph Kessel décrivait ces villages collectivistes : « Le tailleur coud pour tous, le laboureur mène sa charrue pour tous. Celui-ci a sept enfants, celui-là n’en a pas un seul. Qu’importe ? Ils travaillent du même cœur pour la communauté. » Plus qu’un mode de vie, le kibboutz incarnait une façon de concevoir l’organisation de la société, sur fond de socialisme… dont il ne reste plus grand-chose aujourd’hui en Israël. Le paradoxe de Hatzerim ? Ses 470 membres (sans compter les enfants) restent, eux, fidèles à cet idéal, alors qu’ils sont tous richissimes grâce à Netafim, devenu un leader mondial dans le domaine de l’irrigation, et qui affiche un chiffre d’affaires d’un milliard de dollars pour 2019. En 2017, la société a été rachetée à 80 % par le mexicain Mexichem, mais 20 % appartiennent encore au kibboutz. Pour autant, la plupart des habitants d’Hatzerim travaillent toujours pour leur entreprise et prennent leurs repas en commun, partagent les voitures, soumettent chaque décision à un vote… Et, pour ne pas qu’ils oublient leurs débuts, sur une façade est inscrite cette citation de l’un des fondateurs du kibboutz, en 1946 : « Notre terre est pauvre mais notre espoir est énorme. »
Beersheba, une transformation exemplaire
Beersheba doit aussi sa métamorphose à cet espoir. Dans les années 1930, ce n’était qu’un bourg pauvre et insalubre de 6 000 âmes, peuplé surtout de Bédouins et de chameaux. Aujourd’hui, c’est la « capitale » du Néguev, avec 220 000 habitants de soixante-dix origines différentes. Avant même la naissance d’Israël, en 1948, de nombreux Juifs avaient été envoyés dans le Néguev. C’était l’une des terres de prédilection de l’Agence juive (organisation sioniste devenue organe gouvernemental) pour y installer des immigrants. Et ça l’est toujours, les dernières vagues venant de Russie et, récemment, d’Ethiopie. Mais les premiers pas n’ont pas été faciles pour les Séfarades qui arrivaient d’Afrique du Nord ou du Proche-Orient. Anate Yaron est née au Maroc, et a débarqué en Israël à 9 ans, en 1964. « Il y avait du sable partout, se souvient celle qui devint plus tard directrice administrative du centre pédiatrique de Beersheba. Ce fut un choc, car j’imaginais un endroit paradisiaque, avec des bananes et des oranges partout… » Pour ces immigrants, Beersheba était le terminus du rêve, un bout du monde sans issue. Faute de moyens, certains furent contraints de dormir sous des tentes, les ma’abarot. « On y a passé un an alors que l’hiver, il y avait de la boue partout, raconte Shoulamite Itzhaki, institutrice à la retraite originaire du Maghreb. Il fallait avoir de quoi payer pour s’installer dans un appartement. L’Agence juive nous donnait juste de quoi acheter l’essentiel. »
Plus de ma’abarot aujourd’hui. Beersheba est devenue une ville moderne, avec ses tours de verre et de pierre, ses malls et ses grues qui signalent les nouveaux quartiers en train de pousser. La cité grossit inexorablement (la population a augmenté de 18 % la dernière décennie) et ses habitants sont de plus en plus jeunes : plus de la moitié ont moins de 35 ans. Parmi eux, beaucoup d’étudiants. Dans la vision de David Ben Gourion, une grande place était réservée à l’éducation. Il voulait faire du Néguev « l’Oxford du désert ». L’université de Beersheba, qui porte son nom, accueille 20 000 élèves (dont environ 600 Bédouins, alors qu’une majorité de cours sont dispensés en hébreu), sélectionnés à l’entrée. « Quand je suis arrivé il y a trente ans, c’était encore un petit établissement, se souvient Steve Rosen, l’un de ses dirigeants. Aujourd’hui, en high-tech, nous sommes aussi performants que la Californie. » Financée par l’Etat et par des dons privés, l’université Ben Gourion, surnommée BGU, est spécialisée en technologies de pointe, sciences de l’informatique, cybersécurité, environnement, chimie et robotique. Beaucoup d’innovations y ont été mises au point. Et chaque année, elle produit un tiers des ingénieurs nouvellement diplômés du pays. Dans les bâtiments sans fioritures, certaines scènes évoquent les films de science-fiction. Comme dans cette salle où le professeur Shelly Levy-Tzedek, responsable du laboratoire de cognition, vieillissement et réadaptation, travaille sur un robot qui, tel un kiné, gère la rééducation de blessés et d’handicapés…
Beersheba se rêve en capitale mondiale du hightech
Si cette université est aussi attractive et performante, c’est sans doute aussi grâce à son environnement particulier : une passerelle piétonnière enjambant la voie ferrée la relie directement au CyberSpark de Beersheba, avec lequel elle travaille en osmose. Ce haut lieu du high-tech héberge soixante-quinze sociétés privées (IBM, Oracle…) et trois centres de recherche liés à BGU, employant 1 500 personnes. Le plus réputé d’entre eux, fondé par Deutsche Telekom en 2006 mais géré par des Israéliens, est celui sur la cybersécurité, un domaine dans lequel Israël s’est affirmé cette dernière décennie comme l’un des leaders mondiaux. « L’armée a été pionnière en la matière avec ses services de renseignements, affirme Oleg Brodt, le directeur. On a ensuite investi le monde civil puis académique, et enfin industriel. »
On y trouve des espaces de travail partagés comme WeWork, inauguré en 2016. Aujourd’hui, 150 start-up et 500 membres y sont installés. Le décor est d’un design très épuré. Et les hôtes des lieux arborent tous le même look : barbe pour les hommes, salopette pour les femmes. Dans cette foule uniforme, Anas Abudaabes, 32 ans, détonne : lui seul est rasé de près. Et il est né à Rahat, la plus grosse ville bédouine de la région (80 000 habitants). Anas a créé plusieurs sociétés de marketing. Non sans difficultés. « Si tu es Arabe, c’est dur d’obtenir les clés d’un bureau à Beersheba. Le fait d’avoir la nationalité israélienne m’a aidé [les Bédouins du Néguev ont obtenu la citoyenneté en 1954], témoigne-t-il. Mais au quotidien, les Israéliens me voient comme un Palestinien et les Arabes, comme un Israélien. Personne ne s’imagine que derrière le développement du Néguev, il y a des destructions de foyers », se désole-t-il, avant d’accuser : « Nous, les Bédouins, ne sommes pas en guerre, et pourtant, 5 000 de nos maisons ont été démolies en deux ans ! »
Les Bédouins sont chassés de leur terre au profit du développement des technologies
Les fruits qui s’épanouissent dans le désert sont amers pour les 255 000 Bédouins du Néguev. Depuis sa création, l’Etat d’Israël veut sédentariser cette communauté d’éleveurs traditionnellement nomades. Et récupérer les terres les moins arides, là où les Bédouins font paître leurs bêtes. Mais depuis l’arrivée de Benyamin Netanyahou au pouvoir, en 2009, la politique d’Israël à l’égard des Arabes, et donc des Bédouins, s’est durcie. Désormais, les autorités les somment de s’installer dans l’un des sept villages dits « reconnus », construits à leur intention dans le Néguev. Environ 165 000 Bédouins ont ainsi déjà été «relocalisés ». Ceux qui ont accepté que leur maison soit rasée ont parfois obtenu une compensation financière. Ceux qui refusent vivent avec la menace permanente de voir leur chez-eux détruit.
Khalil Al-Amour, 54 ans, professeur et avocat bénévole des Bédouins, assure que 2 500 maisons sont démolies chaque année. Un chiffre corroboré par l’ONG israélienne Negev Coexistence Forum for Civil Equality. « Dans le Néguev, depuis 1948, on n’a jamais cessé de déplacer les gens, affirme Khalil. Les Israéliens ont construit des moshav et des kibboutz sur des terres prises aux Bédouins. »
Les portes de la vieille voiture claquent. Puis Mariam Abul-Qi’an décharge une trentaine de jerricans remplis d’eau récupérée à une dizaine de kilomètres de là. « Ici, nous n’avons ni eau courante ni électricité, ni aucun service public, explique cette enseignante trentenaire, qui éclaire laborieusement sa maison grâce à un panneau solaire. Comme rien ne vient à nous, tout nous coûte plus cher. » Mariam ne s’arrête jamais. De parler, de protester, de lutter. Avec son mari, elle vit à Umm Al Hiran, un hameau bédouin de 400 habitants promis à la démolition pour, dit-elle, « mettre des Juifs colons à notre place ». Mais ils n’ont pas l’intention de quitter leur foyer. Dans leur salon, un écriteau indique en arabe : « Notre maison est là où se trouve notre cœur. » Pourtant, la vie quotidienne dans un village « non reconnu » relève du parcours du combattant. « Je ne réalisais pas à quel point cela serait dur, c’est lorsque que je suis tombée enceinte que les difficultés ont commencé : avec les petits, on a tout le temps besoin d’eau ! se lamente-t-elle. Les habitants du hameau d’à côté sont juifs, et eux ont l’eau et l’électricité. Ils tiennent une pension pour chiens, leurs bêtes vivent mieux que moi. »
Des villages aux allures de bidonvilles pour reloger les Bédouins
Le couple Abul-Qi’an n’a pas d’informations sur la date de la destruction de sa maison. « Dès qu’on voit la police ou l’armée dans le coin, on a peur, on se dit que ça y est, c’est le jour “J” », avoue Mariam. L’avocat Khalil Al-Amour suit leur dossier de près. Lui aussi vit dans un village non reconnu, al-Sira. Les poubelles n’y sont jamais ramassées et le terrain de foot a été détruit. « Bientôt, il faudra qu’on demande un permis de jouer pour nos enfants ! » ironise Khalil avant de marteler : « Les autorités ont réussi à déplacer une grande partie d’entre nous vers les villes reconnues, notamment Rahat. Nous ne voulons pas de ces villes. Nous voulons simplement que les gens soient reconnus dans leurs villages. » Ces cités « reconnues » n’ont pas grand-chose à voir avec le confort de Beersheba. Ainsi Ksaifa, à trente kilomètres à l’est de la « capitale », une cité nouvelle aux allures de ville fantôme. Tout ici est encore en chantier. Pour l’instant, seuls 20 000 Bédouins ont emménagé. Aujourd’hui, c’est le jour du marché aux bêtes. Sur un parking désaffecté et poussiéreux, les rares Bédouins qui réussissent encore à faire de l’élevage sont venus vendre quelques moutons ou chèvres.
Car dans le Néguev, l’activité pastorale est réduite à peau de chagrin. Il existe encore des camps bédouins, mais « reconstitués » par le ministère du Tourisme pour accueillir des voyageurs. Entre nuits à la belle étoile et surf sur les dunes, l’Etat hébreu joue la carte du désert pour faire venir encore plus de touristes : en 2018, quatre millions de personnes ont visité Israël, un record. Pour rendre le Néguev plus accessible, un aéroport, Ramon, a été inauguré en janvier dans l’extrême sud, près de la ville balnéaire d’Eilat. Selon le ministère du Tourisme, il pourra accueillir jusqu’à 4,2 millions de passagers d’ici à 2030. Et d’autres infrastructures sont développées, notamment des hôtels de luxe, comme celui qui a ouvert ses portes au sud de Beersheba, dans un paysage de roche rougeoyante rappelant les décors de westerns, juste en face du site le plus visité du Néguev : le makhtesh (cratère) Ramon, qui attire un million de touristes par an. Avec ses trente-sept kilomètres de long pour 300 mètres de profondeur, c’est le plus grand cirque au monde né de l’érosion karstique. Randonnée, excursion en 4 x 4, descente le long des parois… quel que soit le mode d’exploration choisi, on est toujours estomaqué par sa beauté et ses invraisemblables dimensions. Oui, dans le Néguev, l’homme a réussi à dompter le désert, voire à le transformer en laboratoire high-tech. Mais la nature lui rappelle encore parfois combien il est petit face à elle.
Tout à fait passionnant.
Alors, donc, le gouvernement israélien fait aussi de la « colonisation » sur son propre territoire, dans le Néguev, au détriment d’une partie des Bédouins ! Cela sent le « Notre-dame des Landes » bien breton de chez nous.
Finalement, le rouleau compresseur du système néo-libéral roule partout, même dans un pays, où, contrairement à ce que pensent les gens, on a toujours cherché à respecter le mode de vie des habitants anciens et récents.
Heureusement qu’il y a des tomates, de la culture hydrologique, car ce n’est pas Waze qui éteindra la faim dans le monde…