«Tel est pris qui croyait prendre» pourrait être la morale de cette histoire qui s’est déroulée en Indonésie : ce vendredi 1er novembre, un homme qui a aidé à renforcer les lois punissant l’adultère a été lui-même condamné pour adultère.
L’homme en question, Mukhlis bin Muhammad, est un chef religieux qui œuvrait pour le Conseil des oulémas d’Aceh (MPU), une organisation dont le but est de conseiller le gouvernement local et l’assemblée législative sur la mise en application de la charia dans cette région particulièrement conservatrice.
Mais au mois de septembre dernier, les autorités l’ont surpris dans une voiture garée sur une plage touristique, en compagnie d’une femme mariée. Pris en flagrant délit d’adultère, le couple a été puni à coups de rotin en place publique ce vendredi 1er novembre. L’homme de 46 ans a été flagellé vingt-huit fois, tandis que la femme a été fouettée à vingt-trois reprises.
Mukhlis bin Muhammad est le premier chef religieux à avoir été publiquement puni dans la région d’Aceh depuis la mise en place de la charia en 2005. Interrogé par BBC News, Husaini Wahab, maire adjoint du district d’Aceh Besar, a déclaré que le prêcheur serait expulsé du Conseil des oulémas.