Avant, il fallait aller aux Pays-Bas, à La Haye, pour consulter les documents sur le procès de Nuremberg. C’est désormais possible en France, au mémorial de la Shoah à Paris.
Les archives du procès historique de Nuremberg, celui qui a jugé les criminels de guerre nazis, au sortir de la Deuxième Guerre mondiale, sont plus que jamais à la portée de tous. L’information n’a pas fait la une et peu de médias s’en sont fait l’écho, mais il y a quelques jours, ces archives sont arrivées en France et ont été remises symboliquement à la ministre de la Justice, Nicole Belloubet. C’est l’aboutissement d’un très long travail, entamé en 2012, pour numériser toutes les archives du procès : cinq millions de feuilles de papier, 775 heures d’enregistrement sur 1 942 disques, 37 pellicules de films et 12 pellicules de microfilms. Soit 20 tonnes de papier, 30 kilomètres de bobines et 25 000 photos.
Toutes ces archives avaient été confiées à la fin du procès à la Cour pénale internationale, à La Haye, aux Pays-Bas. C’est là qu’a été réalisé ce travail titanesque, pour tout numériser. Jusqu’ici, il fallait se rendre à La Haye pour pouvoir consulter ces archives et travailler dessus. Une petite partie, seulement, était à la disposition des chercheurs à la Bibliothèque nationale, à Paris. Désormais, depuis la semaine dernière, la France a une copie de toutes ces archives, précieusement conservée par le mémorial de la Shoah, à Paris, qui a financé une partie de ce travail de numérisation. C’est désormais là-bas qu’il est possible de consulter l’intégralité des documents de procès hors-normes, en version numérique. Les originaux, eux, restent à La Haye.