« Le chat est progressiste par rapport à son rabbin, mais réac par rapport à sa maîtresse. Il est pratiquement de droite dans cet album » explique Joann Sfar, auteur de bande dessinée et invité de France Inter vendredi matin, à propos du 9e tome du « Chat du rabbin ».
« J’ai raconté l’histoire un peu avant le début. Si un chat a du parler dans cette famille, c’est parce qu’il n’y avait plus de maman » explique Joann Sfar à propos de la sortie du 9e tome du Chat du rabbin, “La Reine de Shabbat”. La neuvième vie d’un chat sceptique, menteur, philosophe, amoureux et qui s’interroge.
Dans ce tome, « le chat est progressiste par rapport à son rabbin, mais réac par rapport à sa maîtresse. Il est pratiquement de droite dans cet album, il veut que rien ne change, il dit que le monde va à vau-l’eau » décrit Joann Sfar.
.@joannsfar sur son nouvel album : dans ce tome, « le chat est progressiste par rapport à son rabbin, mais réac par rapport à sa maîtresse. Il est pratiquement de droite dans cet album, il veut que rien ne change, il dit que le monde va à vau-l’eau » #le79Inter pic.twitter.com/5b8l9dDn6b
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Dans cet album, Joann Sfar explique avoir « baissé le son » dans cet album. « Je suis terrifié par les gens qui ont monté le son sur la dispute politique. Il y a Zemmour, mais il n’est pas le seul. Tout devient inaudible donc j’ai essayé de baisser le son. On quitte le champ politique pour entrer dans la violence pure. Ça ne grandit personne, on ne peut pas traiter avec cette violence les questions identitaires. Il faut arrêter d’insulter tout le monde, ça ne fait avancer personne. Je ne suis pas moins politique mais plus dans le vécu du personnage et dans l’émotion. »
.@joannsfar : « Je suis terrifié par les gens qui ont monté le son sur la dispute politique. Il y a Zemmour, mais il n’est pas le seul. On ne peut pas traiter avec cette violence les questions identitaires. Insulter tout le monde, ça ne fait avancer personne. » #le79Inter pic.twitter.com/ojdXJGWlb2
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Il n’exclut toutefois pas de parler, dans un prochain album, du Proche-Orient. « Dans le prochain on y va. Je réfléchis notamment à ces vieux juifs qui veulent se faire enterrer en Israël« . Le dessinateur explique enfin n’avoir « jamais parlé de la Shoah » dans ses ouvrages. « J’ai le sentiment que ça n’est jamais parti. Et il y a une chose abominable, c’est que l’antisémitisme est un consensus chez les extrémistes. Ça ne partira jamais, c’est une constante »
.@joannsfar : « Je n’ai jamais parlé de la Shoah dans mes ouvrages. J’ai le sentiment que ça n’est jamais parti. Et il y a une chose abominable, c’est que l’antisémitisme est un consensus chez les extrémistes. Ça ne partira jamais, c’est une constante » #le79Inter pic.twitter.com/1czIAm0CIg
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