Lourdement condamné par la justice française, Eddie Abittan est visé par deux mandats d’arrêt. Il a été repéré à la télévision israélienne lors d’un Master Chief.
Il est recherché par la justice française après plusieurs condamnations. Samedi soir, Eddie Abittan, condamné dans l’affaire de l’escroquerie la taxe carbone, considérée comme « l’escroquerie du siècle », a été aperçu sur le plateau d’une chaîne israélienne, où il était venu soutenir sa femme, finaliste de « MasterChef ». Sauf que cet homme, que la justice estime avoir joué « un rôle majeur » dans la fraude, ne s’est jamais présenté à ses procès et fait l’objet de deux mandats d’arrêt, selon Médiapart qui rapporte l’information.
Eddie Abittan, condamné en septembre 2018 par contumace en France à six ans de prison et deux millions d’euros d’amende, est passé à la télévision israélienne afin de soutenir son épouse, vainqueure de l’émission « MasterChef » israélienne, dimanche soir.
On le voit clairement dire à sa femme « Ça sent bon chérie » en français, entouré de sa belle-mère et d’autres membres de la famille de la nouvelle « MasterChef » israélienne.
« Sa première apparition publique »
À partir de cet extrait de l’émission de téléréalité, la journaliste franco-israélienne Emmanuelle Elbaz-Phelps, qui avait longuement enquêté en 2017 sur l’affaire pour le compte de la chaîne publique Kan 11, a reconnu Eddie Abittan. « Il n’a jamais été interviewé (par les médias, NDLR), c’est sa première apparition publique », a déclaré mercredi Emmanuelle Elbaz-Phelps.
L’avocat israélien d’Eddie Abittan, Me Yaron London, a affirmé que son client « était un homme d’affaires légitime en Israël ». « Je souhaite qu’il soit innocenté en France » (!!!), a-t-il ajouté. Interrogé sur une éventuelle demande d’extradition de la justice française, Me London a assuré ne pas être au courant d’une telle procédure.
« L’escroquerie du siècle », qui s’est déroulée sur le marché des quotas d’émissions de CO2 en 2008-2009, consistait à acheter des droits à polluer hors taxe dans un pays européen, avant de les revendre en France à un prix incluant la TVA, puis d’investir le total dans une nouvelle opération.