L’Association pour la Mémoire de la Shoah (AMS) organisera ce dimanche 1er septembre au square Herschel Grynszpan à Bruxelles un événement intitulé « La libération n’a pas été la même pour tous » à l’occasion du 75e anniversaire de la libération de Bruxelles.
Meyer-Marcel Zalc, le président de l’AMS, explique que « si la libération n’était pas la même pour tous, c’est que je n’ai pas souvenir que dans nos familles, nous étions en liesse, que du contraire. Nous étions dans une terrible angoisse, car pour nous, ce n’était pas terminé. Jusqu’en mai 1945, l’assassinat des communautés juives d’Europe s’est poursuivi ».
Au programme, de 14h00 à 17h00, des responsables politiques, associatifs et des citoyens volontaires proclameront les noms des 1.751 ’Justes’ de Belgique officiellement reconnus par l’institut Yad Vashem de Jérusalem, des citoyens non juifs qui ont protégé des membres de la communauté juive. Une minute de silence sera respectée.
Des prises de parole sont ensuite prévues de 17h00 à 19h00, parmi lesquelles celle du bourgmestre de Bruxelles Philippe Close et celle de l’ambassadeur du Royaume-Uni, en hommage aux soldats britanniques qui sont entrés le dimanche 3 septembre 1944 dans Bruxelles par l’avenue de Tervuren. « Des témoignages d’enfants cachés et de personnes qui ont vécu jeunes les rafles de septembre 1942 dans le quartier des Marolles rappelleront que cette étape marque le début du processus de la Shoah », a précisé Michel Lussan, porte-parole de l’AMS.
Joël Kotek, historien et professeur à l’Université libre de Bruxelles (ULB), parlera des processus de dénazification qui ont épargné les complices de la persécution des Juifs.
Georges Brandstatter, auteur du livre « Combattants Juifs dans les armées de Libération », démystifiera quant à lui l’image du ’juif docile’, en relevant notamment qu’environ 500.000 Juifs s’étaient portés volontaires pour participer au débarquement du 6 juin 1944 dans les rangs américains. « La plupart des combattants juifs ne racontaient pas leur passage dans l’armée car à leur retour après la libération, ils n’avaient qu’un souci en tête, celui de retrouver les familles qui avaient survécu, et après ils ont dû se reconstruire une vie ».
À compter de 19h00, de la musique et des chants juifs animeront la soirée.
Source sudinfo