Bravo au Grand Rabbin Lau : pas de get pour ta femme, pas d’enterrement pour ta mère

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Suite à la décision courageuse du grand rabbin David Lau, un homme a enfin accepté d’appliquer la décision d’un tribunal rabbinique américain qui accordait à sa femme le divorce juif demandé il y a une décennie.

Devant l’obstination de cet homme à priver sa femme de ses droits, le grand rabbin israélien ashkénaze David Lau a ordonné à la société funéraire de Jérusalem de ne pas procéder à l’inhumation de sa mère, tant qu’il n’aurait pas enfin mis fin à son refus d’accepter de donner à sa femme le get qu’il lui doit depuis plus de 10 ans.

Refuser l’enterrement d’un Juif n’est autorisé dans le droit rabbinique que dans des cas extrêmement rares et il est presque sans précédent dans un cas de refus de divorce (sarvanut get), même si une telle possibilité est mentionnée dans le Shulchan Aruch.

La directive de mardi du grand rabbin Lau est intervenue à la suite d’une décision du Beth Din de l’Union des rabbins orthodoxes des États-Unis et du Canada, selon laquelle elle était « spécifiquement applicable dans la mesure où la mère avait soutenu le refus de son fils. »


La mère, dont on ignore le nom, est morte il y a deux semaines aux États-Unis et la décision du Bet Din a été rendue à Brooklyn lundi dernier. Après que son corps a été transporté en Israël pour y être enterré, le grand rabbin Lau a été informé de la décision et a ordonné à la chevra kadisha (société funéraire) de Jérusalem de ne pas procéder aux obsèques prévues mardi matin.

Cette affaire suscite la controverse dans les milieux strictement orthodoxes depuis des années, le mari refusant le divorce de son épouse depuis plus de 10 ans. Le pire de toute l’histoire, c’est qu’il y a cinq ans, ce monsieur a reçu une dispense rabbinique, très controversée, pour se marier avec une seconde épouse. Et bien sur les milieux ultra-orthodoxes d’Israël ne se sont pas privés de critiquer vivement la décision forte et courageuse de David Lau, sur le fond et la forme, mettant en doute son droit à procéder à une pareille condamnation.

Le chef du rabbinat a répondu fermement dans un communiqué : « Après avoir épuisé toutes les possibilités, nous avons été obligés de demander à la chevra kadisha de ne pas enterrer la mère avant que son fils ne donne le get à son épouse. Nous espérons que cette initiative permettra d’obtenir rapidement le get et de libérer cette femme des liens de l’aginut (étant incapable de se remarier) après tant d’années. »

À la suite de la décision du rabbinat, l’avocat de la femme et les représentants de la famille de son mari se sont rencontrés, et le mari récalcitrant et bigame peut-être, s’est clairement engagé à lui accorder un get. Suite à cet accord, l’enterrement a été autorisé mais le mari ne s’est pas rendu en Israël pour les funérailles de sa mère, sans doute de peur d’être arrêté.

La fin du scandale des agunot est une nécessité absolue pour que le judaïsme ne soit plus sali par cette honte. Des associations œuvrent dans ce sens, mais la décision est toujours entre les mains du mari tout puissant que même le rabbinat ne peut pas contraindre. Heureusement, il y a des rabbins qui n’ont pas peur de se mouiller et qui sont prêts à tout utiliser pour faire plier les entêtés réfractaires à toute décision rabbinique.

Cela me rappelle l’histoire qui s’est passée il y a bientôt 4 ans, à Lyon. Depuis trois ans, le Rav Teboul essayait de convaincre un membre de la communauté de Lyon de donner le Get à sa femme, mais en vain. L’homme refusait de coopérer avec le tribunal rabbinique de Lyon, et ne se présentait même pas aux audiences.

Puis un jour, le Rav Teboul apprend que cet homme avait l’intention de passer des vacances dans un hôtel de la Mer Morte avec une « escort girl » . Il en a informé par courrier les tribunaux rabbiniques israéliens et a demandé si les juges religieux locaux pourraient l’aider à résoudre ce cas, bien que le divorce n’ait pas été prononcé en Israël, mettant en avant le fait que ce mari était en train de commettre l’adultère, et refusait toujours d’accorder le get à son épouse.

Cet homme a été contraint en Israël de finalement conclure ce divorce avec sa femme qui avait été priée de se rendre au plus vite sur les lieux.

Toutes les méthodes sont bonnes pour contraindre ceux qui se croient encore seigneurs et maîtres ad vitam aeternam et félicitations à tous les rabbins qui contribueront à les faire plier.

Mise à jour: menteur et escroc, voila ce qu’est cet homme qui après avoir accepté les termes d’un accord se rétracte, et proclame que jamais il ne donnera le get à sa femme. Ce n’est pas un homme, c’est un animal sauvage!! Et vient le moment de la rage et de l’envie de cogner….. Lire le détail ICI

Line Tubiana

3 Comments

  1. Personnellement je ne comprend pas la nécessité d’obtenir le get par le mari
    Il suffit de le prononcer par le tribunal avec ou sans le consentement

    • Exact..le guet ne doit pas etre le fait du mari.
      La femme n’est pas l’esclave ni être dépendante du mari chez nous..
      En Arabie oui.
      Alors divorce inévitable..Guet accorde en 1 mois par le tribunal rabbinique qui a prononcé le divorce. Point barre.
      C’est ça la loi juive…autrement cela s’appelle abus de pouvoir.

  2. L’arabie Saoudite commence à émanciper les droits des femmes..
    Les consistoires juif devraient faire autant pour accélérer les divorces, les conversions.. arrêter la mafia de la taxe rabbinique et de facto écarter tels distributeurs qui ne paie pas (refus du rackette) aux détriments d’autr Qui utilisent des blackmail
    Abettan

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