Une Dinannaise a été condamnée à un mois de prison avec sursis, ce vendredi, pour avoir, notamment, recouvert de peinture des panneaux sur le boulevard Simone-Veil, à Dinan.
Une Dinannaise a été condamnée à un mois de prison avec sursis, ce vendredi, pour avoir, notamment, recouvert de peinture des panneaux sur le boulevard Simone-Veil, à Dinan. Les faits avaient énormément choqué à Dinan et au-delà, dans un contexte de résurgence de l’antisémitisme en France. En fin d’année dernière, à plusieurs reprises, les panneaux de rue du boulevard Simone-Veil, à Dinan, avaient été recouverts de peinture blanche. En tout, douze panneaux avaient été ainsi dégradés , offensant la mémoire de la grande dame, rescapée de la Shoah, et obligeant la mairie à les remplacer. Parallèlement, des courriers anonymes à caractère violemment antisémites étaient adressés, notamment à la rédaction du Télégramme, à des associations, et à la mairie de Dinan, à qui une lettre demandant de débaptiser le boulevard.
Condamnée en son absence
Rapidement identifiée, notamment grâce au graphisme des écrits, l’auteur présumée des faits, une Dinannaise âgée de 59 ans, avait reconnu ces actes antisémites devant les gendarmes. Elle leur avait donné des explications embrouillées et confuses, marquée par un délire de persécution. Les lettres anonymes reçues par Le Télégramme et transmises à la gendarmerie en témoignent. Le procureur Gwenaël Gargam avait souhaité réaliser une expertise psychologique de la prévenue, mais elle ne s’y était pas présentée. Jeudi, elle était jugée en son absence par le tribunal correctionnel de Saint-Malo – Dinan, pour dégradations de biens publics et provocation à la discrimination raciale. Elle a été condamnée à un mois d’emprisonnement avec sursis, et devra indemniser la mairie de Dinan à hauteur de 1 200 €.