Absente de son procès après avoir fait une tentative de suicide, comment se porte Isabelle Balkany ? Son époux, Patrick, donne de ces nouvelles et tient les journalistes et les réseaux sociaux pour responsables.
Le procès de Patrick et Isabelle Balkany s’est clôturé la semaine dernière sur des réquisitions sévères. La première adjointe au maire de Levallois-Perret n’a pu être présente en raison d’une grave tentative de suicide juste avant l’ouverture des débats. Invité dans l’émission Et en même temps présentée par Apolline de Malherbe sur BFMTV, dimanche 23 juin 2019, Patrick Balkany est revenu sur le geste de sa femme et ce qui l’a précipité.
« D’abord, c’est une femme formidable. On s’est marié il y a quarante-trois ans. On a toujours, tout, tout fait ensemble. » Concernant la santé de son épouse, le maire de Levallois-Perret raconte : « Elle va mieux, mais elle ne sort pas encore. Les médecins n’ont pas voulu. Vous savez, quand je suis arrivé à la maison, elle était dans le coma. J’ai appelé le Samu et les pompiers. Ils ont vu ce qu’elle avait absorbé. Ils m’ont dit, vous seriez arrivé un quart d’heure plus tard, c’était fini. Voilà. Pour moi, c’est très triste. Je n’ai jamais cru qu’elle ferait ça. Et pourtant, ce n’était pas faute de l’avoir écrit. De l’avoir écrit au juge d’instruction et de l’avoir dit. »
Quand Apolline de Malherbe lui demande la signification d’un tel geste, Patrick Balkany s’emporte contre les journalistes et les réseaux sociaux : « C’est pour dire qu’elle a été extrêmement choquée parce que, en France, on ne respecte plus ni le secret de l’instruction ni le secret professionnel du fisc. Qu’on balance à dessein aux journalistes avec ce qu’on veut leur voir écrire. (…) C’est bien simple, le juge d’instruction leur donne le schéma de ce qu’il pense être ou ce qu’il veut qu’on fasse croire et ces messieurs [les journalistes] vous font une double page dans Le Monde. (…) Eh bien, figurez-vous que ça déclenche quelque chose. On est à l’époque des réseaux sociaux. Et là, vous avez le déversoir de la haine, de cette haine anonyme, de cet antisémitisme épouvantable et je suppliais ma femme de ne pas lire toute cette cochonnerie qui était sur Twitter. Elle ne pouvait s’en empêcher. »
Le couple était jugé pour « fraude fiscale » et pour « blanchiment habituel de fraude fiscale » et « corruption ». Pour le premier volet du procès, le Parquet national financier (PNF) a requis quatre ans de prison avec mandat de dépôt contre le maire de Levallois-Perret, ainsi que quatre ans, dont deux ferme, contre son épouse et première adjointe, une peine assortie de dix ans d’inéligibilité pour les époux Balkany.
Dans l’affaire de blanchiment habituel, les peines requises sont encore plus lourdes. Le PNF a demandé sept ans de prison avec incarcération immédiate pour Patrick Balkany et quatre ans de prison avec sursis et 500 000 euros d’amende pour son épouse, et toujours dix ans d’inéligibilité pour tous les deux. Le procureur a également réclamé 1 million d’euros de dommages et intérêts au couple et à son fils Alexandre Balkany, ainsi qu’à deux autres prévenus de ce dossier.
Dans un message posté sur Facebook pour la fête des Pères, Isabelle Balkany, très remontée, a rendu hommage à son époux et à son fils. « Bonne fête des Pères à Patrick, l’homme de ma vie et à Alex, mon fils adoré, qui sont les meilleurs des papas… Bonne fête, à toi, Papa… nous la fêterons à nouveau ensemble… un jour ou l’autre ! »