Le 12e Salon du livre de l’antiracisme et de la diversité, organisé par la Fédération de Paris de la Licra à la mairie du Ve arrondissement de Paris, a récompensé ce dimanche 19 mai l’essai « La main du diable. Comment l’extrême droite a voulu séduire les Juifs » de France du prix littéraire de la Licra 2019.
Dans La main du diable (cliquez ici pour lire notre chronique) la psychanalyste Judith Cohen Solal et le documentariste Jonathan Hayoun interrogent le philosémitisme récemment affiché par le Front National, notamment pendant la campagne présidentielle où Marine Le Pen brandissait l’ennemi commun qu’est l’islamisme.
Une politique de séduction qui prend place dans une vaste entreprise de rénovation d’image : parmi ce qui empêche les gens de voter FN, l’antisémitisme est une barrière importante. D’où la nécessité, pour le FN, de se dédiaboliser sur ce point crucial. Réagissant à ce contexte, l’ouvrage rappelle les racines collaboratrices et antisémites des fondateurs du Front National, sans manquer d’interroger la filiation de Marine Le Pen. Une enquête de terrain qui est allée à la rencontre des maires FN de chaque ville et des responsables des communautés juives locales, pour déterminer ce qui a pu les convaincre — ou les dissuader — de soutenir le FN.