En avril dernier, la sonde israélienne Beresheet s’écrasait sur la surface lunaire suite à une tentative ratée d’alunissage. The Verge nous apprend aujourd’hui que la NASA est parvenue à retrouver la zone du crash grâce aux images captées par un orbiteur LRO.
Lancée le 21 février à l’aide d’une fusée SpaceX Falcon 9, la sonde Beresheet était signée SpaceIL, une société privée à but non lucratif basée à Tel Aviv-Jaffa. Elle devait permettre à Israël de s’imposer comme le quatrième pays capable de poser avec succès un appareil sur la Lune.
Un échec ayant tout de même un arrière goût de victoire pour SpaceIL
Comme l’explique Futura Science, en dépit de son dénouement fâcheux cette mission n’est pas un échec complet. Beresheet est en effet la première sonde privée à avoir complété son voyage vers la Lune sans encombre, avant de s’écraser le 11 avril suite à une défaillance ayant entraîné la coupure prématurée du moteur au moment de l’alunissage.
Pour l’heure, seuls 7 pays sont parvenus à pénétrer l’orbite lunaire. La performance reste donc de taille pour SpaceIL, qui publiait le lendemain du crash, sur Twitter, la dernière photo capturée par sa sonde avant qu’elle ne soit désintégrée par l’impact.
About last night: we didn’t complete a soft landing but got to the Moon. This is an incredible achievement—only 7 nations have ever entered its orbit. #Beresheet was the 1st private spacecraft to make this journey, which will forever change space travel.#IsraelToTheMoon #spaceil pic.twitter.com/3GiFFr55mq
— Israel To The Moon (@TeamSpaceIL) 12 avril 2019
La NASA retrouve le site du crash de Beresheet
Onze jours après le choc, une sonde LRO (Lunar Reconnaissance Orbiter) de la NASA survolait la zone de crash à quelques 90 kilomètres d’altitude pour tenter de trouver des traces de Beresheet, ou à défaut de localiser son point d’impact précis. Un objectif rempli.
Les caméras de l’orbiteur ont pu localiser une trace sur la surface de la Lune. Située dans la zone de recherche (non loin de la Mare Serenitatis, mer de la Sérénité), cette trace s’étire sur une dizaine de mètres, à côté d’un cratère d’astéroïde qui avait pu être observé par la NASA en 2016. Lisse et brillante, elle est ponctuée d’une tache centrale plus foncée et aurait été générée par des gaz ou par le déplacement de fines poussières au moment du choc.
Aucun cratère propre au crash de Beresheet n’a toutefois pu être repéré. Les analystes de la NASA expliquent que la sonde israélienne a très bien pu ne pas en former du tout, du fait de son angle d’impact trop faible et de son poids modéré.