Présent dans le Top 5 des bookmakers depuis samedi, le représentant français a rejoint le Top 3 ce dimanche dans la foulée de sa deuxième répétition sur scène.
« Une bonne répétition, c’est une bonne manière de commencer la journée ! » Ce dimanche matin, Bilal Hassani est arrivé avec le sourire à la conférence de presse qui a suivi sa deuxième répétition, bien maîtrisée, sur la scène de l’Eurovision.
Après avoir créé la surprise vendredi lors de son premier passage, le chanteur français de 19 ans a gagné des aficionados en salle de presse. Beaucoup lui promettent désormais une place dans le Top 10 en finale – qui se tiendra samedi 18 mai –, et certains l’envisagent même comme un gagnant potentiel. Du côté des bookmakers, il est devenu ce dimanche midi le troisième favori pour la victoire, derrière la Suède et les Pays-Bas.
« Je sais que cela ne veut pas forcément dire grand-chose »
Cependant, Bilal Hassani veut se tenir à l’abri de ce petit monde de cotes, de paris et de pronostics. « La première chose que j’ai faite après la première répétition vendredi a été de donner mon téléphone à ma mère, donc je ne suis plus connecté aux réseaux sociaux actuellement. Si vous voyez des messages ou des photos postées sur mon compte, c’est parce que j’ai demandé à un ami de les publier pour moi, explique l’artiste. Je ne savais donc pas ce qu’il en était des bookmakers… Jusqu’à ce samedi soir. »
Lizzy Howell, l’une des danseuses qui l’accompagnera sur scène raconte qu’elle a lâché le morceau – la France était alors cinquième chez les bookmakers : « J’ai dit que ça faisait du bien et là, tout le monde a fait de gros yeux… »
« Je ne veux pas trop regarder ça, affirme Bilal Hassani. Je sais que cela ne veut pas forcément dire grand-chose. » Il n’a pas tort de garder la tête froide : être en bonne position chez les pros des paris est généralement bon signe, mais cela n’est pas une science exacte et des bonnes surprises et désillusions surviennent chaque année.
« Même la dernière place me conviendrait »
Il n’empêche qu’à Tel-Aviv les journalistes commencent à l’interroger sur son éventuelle victoire. « Et si vous ne gagnez pas, vous préféreriez être deuxième ou neuvième [le 9 est son chiffre fétiche] », lui a par ailleurs demandé le modérateur de la conférence de presse. Réponse du tac au tac : « Les deux m’iraient. Même la 26e [et dernière] place – je ne pense pas que tout le monde soit de mon avis. Je ne plaisante pas. »
Il le garantit, pour lui, « chanter à l’Eurovision, à un si jeune âge, alors [qu’il] regarde ce show depuis tant d’années » est déjà une victoire en soi. « Ma vie continuera que je sois premier ou dernier et j’aurais au moins eu l’occasion de participer une fois au concours. Ou alors, je ferai comme Valentina [Monetta, ex-candidate de Saint-Marin] et je reviendrai trois fois ! » La conférence de presse finit comme elle a commencé : par un grand sourire.