Dans la nuit de mercredi à jeudi, la permanence de Bruno Studer à Schiltigheim a été couvert d’inscriptions homophobes, antisémites et racistes. Le député de la majorité présidentielle a porté plainte.
« PD », « Macron, pute à juifs », « l’Alsace résiste » ou encore « Stop immigre » (sic)… Si les inscriptions ne brillent par leur intelligence, les messages sont clairs. C’est un Bruno Studer atterré qui a découvert sa permanence de Schiltigheim recouverte de tags haineux ce jeudi matin. « Je ne peux que regretter qu’on puisse encore tenir de tels propos homophobes, racistes et antisémites en France au XXIe siècle », déplore le député de La République en marche (LREM) de la troisième circonscription du Bas-Rhin. « Ce n’est malheureusement pas la première fois que nous sommes la cible d’actes de vandalisme. »
Permanence du député du Bas Rhin, Bruno Studer, ce matin. Total soutien humain et républicain à @BrunoStuder67 comme à toutes/tous les élu(e)s attaqué(e)s et menacé(e)s actuellement par cette immonde vague de haine et de bétise. pic.twitter.com/LokvPu62S6
— Michel Mompontet (@mompontet) 10 janvier 2019
Le député confie avoir déjà déposé plusieurs plaintes depuis son élection, la dernière en date ce jeudi matin donc. « On ne peut qu’espérer que ce genre d’actes délictueux soient punis par la justice, »confie-t-il. Encore faut-il trouver les responsables. Les slogans et symboles renvoient vers les identitaires, mouvance d’extrême-droite qui bénéficie depuis quelques temps d’une vitrine à Strasbourg au moyen du Bastion Social.
Bruno Studer est visé en tant que membre de la majorité présidentielle mais se sent aussi attaqué à titre personnel. « Le contexte est celui d’une libération de la parole haineuse, en particulier envers les représentants de la République que sont les hommes politiques, mais aussi les policiers ou les journalistes, » constate-t-il. « Il ne faut pas être devin pour sentir que la République ne va pas bien. Ceci dit, c’est aussi le cas dans d’autres pays en Europe. »
Si les antisémites, les xénophobes et les homophobes me considèrent comme leur adversaire, ils ont raison.
À travers les soutiens et condamnations que je salue, ce dont je suis sûr, c’est que nous sommes nombreux à refuser la haine #jesuisjuif #jesuisimmigre #jesuishomosexuel— Bruno Studer (@BrunoStuder67) 11 janvier 2019
Ce matin une équipe mandatée par l’Eurométropole de Strasbourg était à pied d’oeuvre pour effacer les inscriptions. C’est effectivement loin d’être une première dans la région. La maison du maire de Brumath Etienne Wolf avait été recouverte de tags similaire le 9 novembre dernier. En octobre, c’est la mairie du village de Zoebersdorf qui avait été dégradé. En juillet les mairies de Thal-Marmoutier et Haegen avaient subi le même traitement.