Du 11 décembre 2019 au 9 mars 2020, ses toiles seront présentées dans le Salon Carré du musée du Louvre. « Ils empruntent des toiles à la National Gallery de Washington, au MoMA de New York, à la Tate de Londres. Tous les grands musées vont prêter », précise lundi Pierre Soulages dans
une interview à la Dépêche du Midi.
A quel rythme peint-il aujourd’hui ? C’est très variable, répond Pierre Soulages à La Dépêche du Midi. « J’ai très peu peint en 2016, davantage en 2017. (…) Comme je le dis souvent, la toile qui m’intéresse le plus est celle que je vais faire. »
Un projet d’exposition à New-York pour ses 100 ans
Pour la suite, son marchand d’art actuel, Emmanuel Perrotin, « a un projet délirant pour mes 100 ans », fait savoir le peintre dans un autre entretien,
au Figaro. « Il veut apporter la totalité de mes oeuvres, qui sont au musée Fabre de Montpellier, dans son nouvel espace, magnifique, de New York. »
« C’est une folie sur le plan financier. Je ne sais pas s’il y arrivera. Mais j’aime bien son ouverture d’esprit, son énergie », ajoute le peintre. A l’occasion de son 99e anniversaire, il revient sur son amour pour le noir. « Ce fut la couleur de mes vêtements dès que j’ai pu les choisir. Ma mère était outrée. Elle me disait: « Tu veux déjà porter mon deuil? ».
Des œuvres inédites exposées à Rodez
Actuellement,
le musée de Rodez accueille une exposition temporaire de Soulages avec 118 peintures sur papier, dont certaines n’ont jamais été présentées au public. Visible jusqu’à la fin mars, l’exposition temporaire comporte une centaine d’oeuvres sur papier-fusains, brous de noix, gouaches et encres de chines- réalisées entre 1946 et 2004.
Elles sont présentées de manière chronologique, alors qu’une vingtaine d’autres sont accrochés dans les « salles sombres » du musée aux côtés de toiles de la collection permanente.
Alors que le prix de ses toiles flambe sur le marché de l’art – une de ses oeuvres a atteint récemment les 10 millions de dollars aux enchères à New York -, Pierre Soulages a déjà prévu où il sera enterré : dans le cimetière marin de Sète, où il vit, confie-t-il encore à La Dépêche du Midi. Mais en réalité « je m’en fous complètement », dit-il. « Ce qui m’intéresse, c’est de voir vivre mes toiles. »