Elle figure parmi les entreprises israéliennes les plus connues : SodaStream, fabricant de boissons pétillantes, désormais sous la tutelle du groupe américain Pepsico, va ouvrir une usine dans la bande de Gaza.
L’annonce a été faite jeudi 20 décembre lors d’une conférence économique à Jérusalem. Un projet qui se veut porteur d’espoir de paix, selon le patron de SodaStream. Pourtant l’entreprise fut, il y a quelques années, dans le collimateur du BDS qui réussit l’exploit de faire perdre leur job aux ouvriers 500 palestiniens de l’usine de Mishor Adoumim. L’usine fut alors transférée dans le Neguev, à Lehavim.
Sur le plan opérationnel, l’annonce est restée floue. La nature du projet n’a pas été précisée par le PDG de SodaStream. Daniel Birnbaum a juste indiqué que son entreprise ne serait pas le seul acteur impliqué. Mais l’importance du projet, dans un territoire où près de la moitié de la population active est au chômage, est ailleurs, assure l’homme d’affaires : « Nous voulons que les gens de Gaza aient des emplois, de vrais emplois. Parce que là où il y a la prospérité, il peut y avoir la paix. C’est ce que nous avons appris ».
Une leçon apprise notamment dans la principale usine de l’entreprise, estime Daniel Birnbaum : « Dans notre usine, il y a 1 000 Juifs et 1 000 Arabes, y compris quelques centaines de Palestiniens. Et vous n’allez pas le croire, mais nous nous entendons. Nous vivons en paix et en harmonie, les gens sourient, des amitiés naissent. Et les ouvriers de l’usine vous diront que jour après jour, à SodaStream, on fabrique la paix. Et que ce faisant, on fait aussi des sodas. »