L’association SOS Racisme dénonce la vente de produits de propagande nazie ou ornés de portrait d’Hitler sur le site de ventes en ligne Wish.
« Des bénévoles nous ont alertés de la vente de produits néonazis sur la plateforme Wish, c’est effroyable ! » s’indigne Dominique Sopo, le président de SOS Racisme alors que son association publiait un communiqué, mardi, pour dénoncer ce site de vente en ligne bien connu des ados.
Il suffit d’entrer « nazi » dans l’outil de recherche de Wish pour trouver des tee-shirts avec des Smiley « Hitler » (mèche plaquée et petite moustache très reconnaissable) ou des affiches de propagande nationale-socialiste… à se faire livrer en France. Les commentaires d’acheteurs font froid dans le dos comme un certain Benjamin qui écrit à propos d’une affiche d’Hitler et Goering : « Parfait pour ma collection ».
L’association SOS Racisme a donc décidé de lancer une campagne, intitulée « Name and shame » (NDLR : désigner et faire honte) pour appeler au boycott de cette plateforme. « Chaque citoyen se doit d’agir, à son niveau, pour pénaliser ce site qui ferme les yeux depuis trop longtemps sur le genre de produits vendus par ses fournisseurs », explique SOS Racisme.
A l’approche des fêtes de fin d’année, @SOS_Racisme lance sa campagne de boycott. La plateforme #WISH propose à la vente des produits néo-nazis. Réagissez, boycottez ! #BOYCOTTWISH. pic.twitter.com/Hd38cxUvpI
— SOS Racisme (@SOS_Racisme) 18 décembre 2018
Contactée mardi par email, la société n’a pas répondu à nos sollicitations. La loi française interdit d’exhiber des insignes nazis. En 2000, l’Américain Yahoo avait été condamné pour la vente d’objets nazis. « Le vrai scandale est la régulation de ces entités internationales», explique Dominique Sopo pour qui il n’y a pas de raison que « ces magasins s’affranchissent de la loi sous prétexte qu’ils sont des espaces virtuels et que leur siège est aux États-Unis », tonne-t-il.
Des poursuites judiciaires ?
L’association attend la réaction de Wish. « Si la plateforme ne retire pas ses produits et ne s’engage pas à mieux surveiller les objets en vente sous sa marque, « nous n’excluons pas l’idée d’engager des poursuites », insiste de patron de SOS Racisme.
Né en 2011, le site de vente en ligne a déjà été épinglé. En octobre, le magazine 60 Millions de consommateurs avait dénoncé des « pratiques à la limite de la légalité » comme des fausses réductions ou la vente de produits à risque.