C’est l’incroyable histoire d’instruments de musique qui reprennent vie après avoir été marqués par des tragédies. Tous ont en effet appartenu à des violonistes juifs qui ont disparu à Auschwitz (Pologne).
À Dresde, en Allemagne, les violons qui jouent ce soir-là ont survécu aux camps nazis. Des instruments ayant appartenu à des déportés juifs qui, devant une salle très émue, font entendre leurs témoignages surgis du passé. « Ce concert prouve que la musique est un moyen très puissant de transmettre l’histoire », explique une jeune femme venue assister au concert. Ovationné par l’auditoire, Amnon Weinstein a redonné vie à ces violons de la guerre. Ce luthier israélien est venu quelques heures avant le concert pour remettre les instruments aux musiciens allemands de l’orchestre philharmonique. « C’est un moment très particulier. Je pense à ceux qui ont tenu ce violon entre les mains et aux circonstances dans lesquelles ils ont dû jouer », explique Wolfgang Hentrich, violoniste allemand de l’orchestre.
Tous ont résonné dans les camps de concentration
Chacun des 16 instruments utilisés ce soir-là a son histoire tragique. Tous ont résonné dans les camps de concentration ou d’extermination. La culture juive dit qu’on ne peut que faire confiance à un violon, alors, les nazis imposaient aux musiciens juifs de jouer au moment de conduire les condamnés vers les chambres à gaz. Ce soir-là, à Dresde, Amnon Weinstein va passer de musicien en musicien pour raconter les histoires qui se cachent derrière les instruments qui seront utilisés.