Le Prix Jan Michalski de littérature 2019 décerné à Zeruya Shalev

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Le Prix Jan Michalski 2019 a été décerné à Zeruya Shalev pour son roman Douleur (Gallimard, 2017), traduit de l’hébreu par Laurence Sendrowicz. Traduite en plus de vingt langues, l’oeuvre de Shalev a été récompensée par des prix prestigieux, dont le Prix Corine 2001, le Prix Wizo du livre 2007 et le Prix de littérature mondiale du magazine Die Welt 2012.

Lauréate du Prix Jan Michalski 2019, Zeruya Shalev recevra une récompense de 50.000 francs suisses, ainsi qu’une œuvre d’art choisie à son intention : Bird and Egg, plâtre de Kiki Smith, 2004

Le jury a salué « un roman vertigineux dans lequel l’auteure explore les territoires physiologique et émotionnel de la souffrance, où le passé et le présent des personnages sont inextricablement liés. Zeruya Shalev est une écrivaine singulière, dont l’écriture à la fois déliée et tendue, acérée et poétique, nous a donné un récit délicat dans sa violence, une histoire d’amours entêtées mêlant plusieurs générations. Cette histoire de déchirures intimes qui épouse, par strates successives, l’évolution de la société israélienne est aussi le roman cicatriciel d’un pays. »

Le résumé de l’éditeur pour Douleur : « Dix ans après avoir été blessée dans un attentat, Iris semble avoir surmonté le traumatisme. Malgré des douleurs persistantes, des problèmes avec ses enfants et un mariage de plus en plus fragile, la directrice d’école ambitieuse et la mère de famille engagée qu’elle est s’efforce de prouver qu’elle contrôle la situation.

Tout bascule cependant le jour où elle reconnaît, sous les traits d’un médecin qu’elle consulte, Ethan, son premier amour, qui l’avait brutalement quittée lorsqu’elle avait dix-sept ans. Dans un vertige sensuel et existentiel, Iris éprouve alors la tentation de faire revivre cette passion qu’elle croyait éteinte : et si une seconde chance se présentait à elle ? »

Ce roman aussi puissant que subtil dévoile les séquelles que le passé peut laisser sur les corps et les esprits, tout en interrogeant notre capacité à faire des choix, au moment même où la vie nous renvoie à l’essentiel.

Née en 1959 dans le kibboutz Kinneret, en Galilée, l’écrivaine israélienne Zeruya Shalev a vécu à Tel-Aviv, puis à Jérusalem où elle a suivi des études bibliques. Elle est actuellement établie à Haïfa. Son œuvre compte de la poésie et de la fiction, ainsi que deux ouvrages jeunesse.

Le Prix Jan Michalski est décerné chaque année depuis 2010 par la Fondation Jan Michalski pour l’écriture et la littérature pour couronner une œuvre de la littérature dont l’originalité réside dans son aspect multiculturel : ouvert aux écrivains du monde entier, ce prix entend ainsi contribuer à leur reconnaissance internationale.

Source actualitte