Miss Irak co-présentera une manifestation à l’ONU en faveur des réfugiés juifs mizrahim

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En 2017, après avoir été photographiée avec Miss Israël, l’ancienne Miss irakienne Sarah Idan a été forcée de fuir son pays et a émigré aux États-Unis.

Début décembre, la délégation israélienne devrait organiser un événement unique au siège des Nations Unies à New York. Cet événement accueillera des représentants de l’ONU et des ambassadeurs du monde entier. Il est organisé avec les Juifs originaires du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord (JIMENA) dans le cadre d’une campagne diplomatique en faveur de la reconnaissance des réfugiés juifs expulsés des pays arabes après la création de l’État d’Israël, dans le but de mettre cette question à l’ordre du jour de la communauté internationale.

Sarah Idan, élue Miss Irak en 2017, figurera parmi les principaux conférenciers. Après avoir été photographiée avec Miss Israël, Adar Gandelsman, Idan a été contrainte de fuir l’Irak et a émigré aux États-Unis. Depuis lors, elle est devenue une porte-parole assidue d’Israël, ne reculant devant aucune critique du bloc arabe. Dans ses récents discours, elle a condamné les activités terroristes du Hamas et les violations systématiques des droits de l’homme en Irak. Suite à ces déclarations, sa citoyenneté irakienne a été révoquée.

Elan Carr, l’envoyé spécial de l’administration Trump pour la surveillance et la lutte contre l’antisémitisme, sera également présent. Dans une interview accordée au Jewish Journal en février 2019, M. Carr a déclaré: « Ma famille a vécu l’antisémitisme, et cela a vraiment le moteur de ma vie et la raison de ma passion pour le service public. » Carr est le fils d’un réfugié juif irakien et il devrait raconter l’histoire de son père et de sa mère lors de son discours afin de souligner l’importance de l’événement qu’a été pour eux l’exode d’Irak.

L’événement aura lieu au lendemain la date anniversaire du 29 novembre 1947, date à laquelle les Nations Unies ont voté en faveur de la résolution 181, qui visait à partager la Palestine en deux États : Israël et Palestine. (La commémoration aura lieu cette année le 3 décembre en raison des vacances de Thanksgiving.)

Chaque année, à l’occasion de l’anniversaire de la décision de partage et de la création d’Israël, la délégation palestinienne tente d’attirer l’attention mondiale sur le problème des réfugiés palestiniens et appelle l’ONU à soutenir leur droit au retour. Dans le but de s’y opposer, la délégation israélienne s’efforce de mettre l’accent sur la dimension juive de la question des réfugiés.

L’ambassadeur d’Israël auprès des Nations Unies, Danny Danon, a déclaré que « l’histoire de près d’un million de Juifs qui ont été brutalement expulsés de leurs maisons n’a jusqu’ici pas attiré l’attention des Nations Unies, et a même été délibérément minimisée pour se concentrer uniquement sur le récit palestinien. L’État d’Israël doit exprimer son soutien aux réfugiés juifs et remédier à cette injustice historique.  »

Sarah Levin, directrice exécutive de JIMENA, a déclaré: « À l’aube de la cinquième année du Jour de commémoration des réfugiés juifs, il devient de plus en plus urgent de faire entendre la voix des juifs mizrahim et séfarades, dont les expériences collectives et les perspectives de vie constituent une façon plus juste d’aborder les questions contemporaines d’antisémitisme, de droits des minorités au Moyen-Orient et d’efforts visant à délégitimer Israël.  »

Line Tubiana avec jpost