MAJ – La Cour suprême a statué jeudi qu’elle maintiendrait en détention la présumée prédatrice sexuelle Malka Leifer pendant qu’elle examine un appel interjeté contre une décision de la mettre en résidence surveillée.
La décision du tribunal de Jérusalem de libérer Malka Leifer, une ancienne enseignante accusée de 74 agressions sexuelles sur des filles mineures dans une école de Melbourne, est un «grossier déni de justice», affirme une de ses victimes.
C’est une saga judiciaire qui dure depuis cinq ans, et Leifer sort à nouveau libre, pour être placé en résidence surveillée. L’année dernière, elle a été de nouveau arrêtée après que la police l’ait accusée de feindre de souffrir une maladie mentale.
Mais elle est libre aujourd’hui et les juges ont décidé que le parquet avait jusqu’à vendredi pour faire appel de la décision selon laquelle Leifer vivrait chez sa sœur, près de Tel-Aviv.
Manny Waks, fondateur de Kol V’Oz, une organisation israélienne contre la maltraitance sexuelle des enfants au sein de la communauté juive mondiale, a déclaré que cette décision était «une parodie absolue et faisait honte à l’État d’Israël».
«Si Leifer est vraiment malade, elle devrait être détenue dans un établissement médical ou une prison où elle pourrait être soignée de manière appropriée jusqu’à ce que son extradition vers l’Australie soit enfin approuvée», a-t-il déclaré.
Dassi Erlich, une Australiennne qui a accusé Leifer de l’avoir maltraitée, a déclaré que la nouvelle l’avait choquée et qu’elle constituait un « grossier déni de justice ». « Ce mépris flagrant pour le bien-être de la communauté israélienne est remarquable », a-t-elle ajouté. Nicole Meyer, une autre victime présumée et sœur de Dassi Erlich, a déclaré: «Je suis blessée par l’État d’Israël».
L’avocat de Leifer a nié toutes les charges retenues contre elle. Sa cliente a quitté Israël en 2000 pour diriger une école de filles juives ultra-orthodoxes à Melbourne, mais elle est revenue en 2008 après que des étudiantes eurent porté des accusations de sévices sexuelles contre elle.
Une grande partie des retards pris par cette procédure (5 ans!!!) est principalement liée à la question de savoir si Leifer, citoyenne israélienne, était mentalement apte à subir un procès ou à être extradé. L’année dernière, des vidéos prises par un enquêteur privé et partagées avec le Guardian semblaient montrer qu’elle menait une vie «normale et en bonne santé», et la police israélienne a de nouveau arrêté Leifer soupçonnée d’entrave à la justice.
En cas d’extradition, Leifer devrait faire face à des accusations d’agression sexuelle et de viol. L’école juive qui l’a embauchée en tant que directrice a été condamnée en 2015 à payer plus de 1,1 million de dollars en dommages-intérêts compensatoires.
En Israël tout n’est pas blanc-bleu, hélas! Le vice-ministre israélien de la Santé, Ya’acov Litzman, qui dirige un parti ultra-orthodoxe, a été accusé d’obstruer l’extradition. Les médias israéliens ont depuis annoncé qu’il aurait fait pression sur les médecins pour qu’ils falsifient les évaluations psychiatriques qui jugeraient Leifer inapte à subir un procès.
Bien entendu, le bureau de Litzman a nié tout acte répréhensible, et toute pression sur le corps médical. Mais comment expliquer cette impunité qui dure depuis si longtemps, et qui est une injure pour toutes les victimes de cette salope? Car oui c’est bien une salope. Les cas de pédophilie féminine sont rares, mais ils existent, et c’est un scandale de les ignorer ainsi, une honte pour la justice d’Israël.
Line Tubiana
Comme partout, et en toute circonstance, c’est l’intérêt politique A COURT TERME qui prime : « Il faut absolument que je sois maintenu dans mon poste, et élu à la prochaine élection ».
Comme partout, et en toute circonstance, c’est l’alliance de l’argent et du pouvoir qui corrompt et mène le monde maintenant complètement « libéralisé », où la liberté et la justice ont été remplacées par une avalanche de droits inutiles.
Mais, on chargera une association de volontaires pour soigner les 74 victimes de cette pédophile : faut quand même garder les mains propres quand on est un homme politique propre !