Céline Dion s’investit dans la marque israélienne de vêtements pour enfants Nununu

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Céline Dion qui a gagné une fortune à las Vegas avec ses concerts, s’est engagée au côté d’une jeune marque israélienne de vêtements non genrés pour enfants. Nununu, propose des tenus mixtes, combinaisons, bodies, sweat et T shirts dans des coloris neutres, jaune, vert, noir ou gris

Vedette des défilés, la star québécoise affiche son goût sans modération pour le chiffon. Après avoir lancé des parfums, du prêt-à-porter féminin et de la maroquinerie, elle accompagne la marque israélienne Nununu dans le vêtement « non genré » pour enfant.

Ultra mince et bronzée, on n’a vu qu’elle aux « front rows » des défilés haute couture de Paris. A 51 ans, Céline Dion s’affirme en fashionista « pointue » et fait assaut de tenues excentriques partagées par ses followers sur les médias sociaux. Trois ans après la mort de son mari et manager René Angélil, « la boss » c’est elle. Sur scène et dans la vie. «Je me fous du regard des autres, je porte ce qui me fait plaisir et me fait vibrer »…

La diva québécoise a plus de temps à consacrer à sa passion puisqu’en juin elle a mis un terme à 16 années d’engagements au Colosseum du Caesar’s Palace de Las Vegas. Une scène où ses deux spectacles, « A New Day » et « Céline », lui auraient rapporté un total de 400 millions de dollars, selon Forbes. Sans compter ses 220 millions d’albums vendus. Autre indicateur fiable de son pouvoir d’influence auprès de ses fans, le fait qu’elle ait rejoint cette année, l’écurie des ambassadrices L’Oréal Paris dont elle chante les louanges de la coloration Excellence Crême.

Produits dérivés

Ses incursions dans les affaires ont commencé par des prises de participation dans Pure, un des night-clubs du Caesar’s Palace aux côtés d’André Agassi, Steffi Graff et Shaquille O’Neal, et dans Les Productions Feeling Inc, une agence de management d’artistes créée par René Angelil. En 2003, elle se lance dans le parfum en licence avec Coty et rencontre un vrai succès : ses fragrances généreront près d’un milliard de dollars de ventes au détail, essentiellement en Amérique du Nord. « Un schéma classique, outre Atlantique, où les chanteurs de R’n’B et les rappeurs afro américains se servent de leur succès dans la musique pour commercialiser des produits « dérivés » que leurs fans achètent pour s’approprier un peu de l’image de leurs idoles », résume Marck Ronzier, patron de l’agence de communication et relations publiques L’Appart dont les clients évoluent dans la mode.

En 2018, Céline Dion annonce la sortie d’une ligne de prêt à porter et de maroquinerie à son nom. Une de plus dans cet univers très encombré. Plus remarqué, la même année, son engagement au côté de Nununu. Cette jeune marque de vêtements pour enfants, créée à Tel Aviv par Tali Milchberg et Iris Adler, se différencie par ses collections « non genrées ». Pas de barboteuses bleu ciel ni de robes roses pour différencier fille et garçon. Nununu, propose des tenus mixtes, combinaisons, bodies, sweat et t-shirts dans des coloris neutres, jaune, vert, beaucoup de noirs et de gris (comme Agnès B le fait depuis toujours !). Son penchant pour les motifs géométriques et vaguement ésotériques, les étoiles et les croix, ainsi que le slogan « Laissons les enfants choisir ce qu’ils sont », ont d’ailleurs valu à la star associée à Nununu des accusations de « satanisme » de la part du prêtre exorciste John Esseff.

Mais Céline qui s’est souvent exprimée en défense des minorités LGBT, a tout à gagner à persévérer. « Les consommateurs sont en quête de sens. Pour réussir dans leurs activités annexes, les célébrités doivent s’engager vraiment dans le projet en allant au-delà d’un simple rôle d’égérie et en donnant un visage à des causes qui entrent en résonance auprès de leur public », estime le président de la Fédération française de prêt-à-porter féminin, Pierre-François Le Louët.

Source lesechos