
Un appel à l’aide. Une cagnotte au nom de l’ex-otage israélien Yarden Bibas, dont l’épouse et les deux fils sont décédés en captivité, a récolté plus de 1,5 million d’euros en une journée seulement.
Son histoire a bouleversé bien au-delà des frontières d’Israël. Yarden Bibas n’est plus apparu en public depuis les funérailles de son épouse Shiri et de leurs enfants Ariel et Kfir (nouvelle fenêtre)fin février. Son père Eli a lancé ce week-end une cagnotte en ligne (nouvelle fenêtre)pour venir en aide à l’ancien otage du Hamas dont la famille a été assassinée en captivité. « Il a perdu sa famille, sa maison, ses biens. Il a tout perdu », écrit-il, expliquant que le trentenaire doit désormais « reconstruire sa vie à partir de rien, physiquement, moralement et financièrement ».
Plus de 31.000 personnes ont déjà contribué, permettant d’engranger plus de 6,3 millions de shekels (la monnaie israélienne, ndlr) en un jour, soit 1,5 million d’euros selon le décompte de l’AFP. L’objectif a déjà été rempli à 128%, précise le site. « Votre don est bien plus que de l’argent. C’est un espoir, une croyance et la chance d’une nouvelle vie », insiste-t-il, indiquant que son fils « espère un jour réaliser son rêve : construire un mémorial pour Shiri, Ariel et Kfir ». La famille Bibas est devenue le symbole de la tragédie des otages en Israël. L’annonce de la restitution des corps de Shiri Bibas et des deux garçonnets avait suscité une émotion énorme partout dans le monde.
Yarden Bibas avait été enlevé le 7 octobre 2023 en même temps que sa femme Shiri et leurs enfants Ariel, 4 ans et Kfir, 8 mois et demi, mais par d’autres ravisseurs, au kibboutz Nir Oz. Le soudeur, qui a fêté ses 35 ans en captivité, a été libéré le 1er février dans le cadre de la trêve entre Israël et le Hamas entrée en vigueur le 19 janvier après plus de 15 mois d’hostilités. La mort de son épouse et de leurs garçons a été officialisée peu après.
Une cagnotte au succès rapide
Les autorités israéliennes affirment que la mère et ses deux garçons ont été assassinés de sang-froid par leurs ravisseurs. Le Hamas avait annoncé leur décès dès novembre 2023 dans un bombardement israélien. Au moment de l’annonce de la restitution des corps des otages, dont ceux de la famille Bibas, le collectif du Forum des familles avait évoqué mercredi un « coup de poignard dans nos cœurs ».
Plusieurs familles d’otages libérés et de soldats ou civils tués le 7 octobre 2023 ont également fait des appels aux dons, largement suivis par le public mais rarement avec un succès aussi rapide.
Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là en Israël, 58 restent otages à Gaza, dont 34 ont été déclarées mortes par l’armée israélienne.
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