
90 minutes pour redécouvrir l’histoire de la jeune juive allemande Anne Franck, déportée et morte, il y a 80 ans, dans le camp de Bergen-Belsen. Alexandre Moix met en parallèle le destin tragique d’Anne Franck et l’insouciance d’adolescentes orléanaises de 2025. L’avant-première a eu lieu ce jeudi 27 février à Olivet (Loiret).
On ne connaît pas exactement la date de son décès, mais on sait qu’Anne Franck est morte dans le camp de concentration de Bergen-Belsen, à la toute fin du mois de février 1945 ou au début du mois de mars.
Il y a donc 80 ans que cette jeune juive allemande disparaissait, à l’âge de 15 ans, détruite par la barbarie nazie et emportée par une épidémie de typhus qui tua 17 000 prisonniers à Bergen-Belsen, dont sa sœur Margot.
Cette fin tragique ne renvoie pas Anne Franck à l’anonymat des six millions de victimes juives de la Shoah. Cette jeune femme est immortelle, car elle est l’autrice d’un ouvrage qui a traversé les huit dernières décennies.
Le destin tragique d’Anne Franck
« Le journal d’Anne Franck« , édité à partir de juin 1947 aux Pays-Basest le récit des deux dernières années de vie d’une adolescente, âgée de 13 ans au moment où elle entame ce récit le 12 juin 1942.
Dans le documentaire d’Alexandre Moix, le texte de cette œuvre bouleversante est incarné par la voix de Suliane Brahim de la Comédie Française.
Une voix juvénile qui porte les mots d’Anne Franck tout au long des 90 minutes du documentaire. Un film illustré par des archives colorisées et marqué par de constants allers-retours entre les images de la Seconde guerre mondiale et celles d’aujourd’hui.
Alexandre Moix, écrivain et réalisateur orléanais, a souhaité confronter le destin tragique de l’adolescente des années 40 et la vie heureuse de jeunes Loirétaines du XXIème siècle.
À l’écran cette alternance renforce le message. Anne Franck rêve de la liberté et ce sont les sourires des jeunes filles de la métropole orléanaise, dans un skatepark de Saint-Jean-de-Braye (Loiret) ou dans le tramway d’Orléans, qui réalisent son souhait.