Ohad Ben Ami raconte au Président Herzog ses conditions de détention

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Le président Itshak Herzog et son épouse Mihal ont reçu à l’occasion du 500e jour depuis l’attaque du 7 octobre, Ohad Ben Ami, qui a été libéré de captivité du Hamas après 491 jours.

Ohad est resté dans les mémoires comme le premier otage kidnappé lors de l’attaque terroriste barbare du 7 octobre. Sa femme, Raz, a également été enlevée puis libérée en novembre 2023 dans le cadre du premier accord sur les otages.

« Aujourd’hui nous marquons le 500e jour depuis le début de cette terrible guerre et l’attaque barbare du Hamas le 7 octobre. Nous avons encore des frères et des sœurs à Gaza et nous voulons qu’ils rentrent tous chez eux le plus vite possible. J’exprime ici les sentiments les plus profonds du peuple d’Israël : qu’ils rentrent chez eux le plus vite possible et que l’accord soit poursuivi jusqu’à son terme », a déclaré le Président Herzog.

Après avoir rendu hommage aux soldats de Tsahal, le Président a ajouté: « Nous avons des habitants déplacés dans le nord et dans le sud qui doivent rentrer chez eux dès que possible. Nous devons reconstruire les localités frontalières de Gaza, restaurer la frontière nord et être fiers de notre peuple, qui a combattu et obtenu des succès remarquables. Il s’agit d’un changement régional massif. Mais au final, tout le monde dans cette nation porte de profondes cicatrices et nous voulons tous voir les otages rentrer chez eux. Je ne prends pas cela à la légère, ni le prix à payer pour cet accord, ni les risques qu’il comporte. Je comprends parfaitement ces souffrances. Mais en fin de compte, nous savons que nos frères et sœurs à Gaza nous appellent du plus profond de leur être. Nous voulons qu’ils rentrent chez eux ».

Ohad Ben Ami a répondu : « Tout ce qui m’importe, tout ce que je veux, c’est que mes amis reviennent. Nous étions six à vivre dans des conditions insupportables, dans un espace de six mètres carrés. Je suis sorti, mais ils sont toujours là-bas. Nous ne pouvons pas nous reposer un seul instant. J’en appelle au gouvernement israélien et au cher et bien-aimé peuple d’Israël – aujourd’hui est le 500e jour. Continuez, sortez, battez-vous ! Personne ne peut rester assis chez lui devant la télévision et espérer que quelqu’un d’autre fera le travail. Nous devons tous agir. Nous devons passer à l’étape suivante de l’accord, puis à la suivante, jusqu’à ce que tout le monde rentre chez lui sain et sauf. D’ici là, nous ne resterons pas silencieux et nous ne nous reposerons pas. Ils doivent tous être chez eux avec leurs familles. Chaque jour, chaque minute, ils comptent les secondes, les minutes – pas les jours. Chaque jour commence et se termine avec peine. Vous vous retrouvez à vivre un jour après l’autre, dans des conditions insupportables ».

L’ancien otage a témoigné de la force que leur a donné le fait de savoir que le peuple se battait pour eux: « Dès que nous avons su que des gens se battaient pour nous et voulaient que nous revenions, cela nous a donné de la force et nous a permis de continuer. Et ce qui compte c’est que notre conscience nationale, en tant que peuple juif israélien uni, reste forte. C’est aussi l’occasion pour moi d’envoyer un message sincère à tous les soldats de Tsahal : sachez que lorsque nous étions là-bas, sous terre, à 30 mètres de profondeur, nous savions que vous étiez là-haut, à notre recherche, faisant tout pour nous retrouver, animés par un profond devoir de remplir cette mission ».

Ohad Ben Ami a conclu: « Ce n’est pas facile. Des familles ont perdu des êtres chers. Nous étions conscients du nombre de morts et cela nous a profondément attristés. Je tiens à exprimer ma plus profonde gratitude, malgré toute la tristesse et la douleur que j’éprouve, à chaque soldat de Tsahal et à chaque membre des forces de sécurité ».