Ce dimanche 12 janvier s’est tenue à la grande synagogue de Bordeaux la cérémonie de commémoration de la rafle du 10 janvier 1944.
« Quelles étaient leurs fautes ? Ils étaient juifs », martèle le rabbin Moïse Taieb. Ce dimanche 12 janvier, à 11 heures, s’est déroulée à la grande synagogue de Bordeaux la cérémonie de commémoration de la rafle du 10 janvier 1944. Durant un peu plus d’une heure, les discours des représentants politiques girondins ont succédé à ceux de religieux de la communauté juive bordelaise. Moïse Taieb a tenu à rappeler l’atrocité de la rafle. Ce jour-là, 462 personnes juives de la région ont été arrêtées dont 198 à Bordeaux. 365 ont été conduites à la synagogue profanée puis transformée en prison, avant de partir en wagons à bestiaux pour Drancy et d’être acheminées dans les camps d’extermination.
Dans une France où les actes antisémites ont bondi de 192 % au premier semestre 2024 par rapport au premier semestre 2023, selon une note de la Direction nationale du renseignement territorial (DNRT) au ministère de l’Intérieur, le rabbin de Bordeaux a souligné « l’importance du devoir de mémoire ». « Aucune victime, quel que soit son camp ou sa religion, ne doit être oubliée », a-t-il poursuivi, tout en rendant hommage aux victimes des attentats de Charlie Hebdo et des autres actes terroristes perpétrés en France ces dernières années. Il a conclu son discours en faisant référence à la phrase de Jean-Marie Le Pen, décédé le 7 janvier dernier : « Les chambres à gaz ne sont pas, n’ont jamais été et ne seront jamais un détail de l’histoire. »
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