Eric Zemmour et Sarah Knafo, seuls politiques français invités à l’investiture de Donald Trump

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De nombreux leaders politiques d’extrême droite seront présents à Washington le 20 janvier à l’investiture du président américain. Si le leader de Reconquête a été convié, aucun membre du RN n’a reçu d’invitation.

Le 20 janvier, tous les regards seront tournés vers les marches du Capitole. Au cours de cette journée, Donald Trump sera officiellement investi comme le nouveau président des Etats-Unis lors de l’Inauguration Day, qui se déroulera devant le siège du Congrès américain, à Washington. A midi, le milliardaire prêtera serment et devra jurer de protéger la Constitution américaine, avant de passer en revue les troupes et de signer plusieurs documents officialisant son nouveau cabinet. Les nouveaux locataires pourront ensuite rejoindre le Bureau ovale.

Différents événements sont prévus pour le week-end. Le nombre de billets pour assister à cette cérémonie, et notamment la très attendue inaugural address, premier discours du nouveau président, est strictement limité. Ils peuvent uniquement être distribués par l’intermédiaire des membres du Sénat et de la Chambre des Représentants. Les autres places disponibles sont réservées aux invités.

Parmi la liste des personnes conviées : l’ancien président brésilien Jair Bolsonaro, qui a confirmé sur son compte X avoir reçu une invitation officielle, le populiste argentin Javier Milei ou encore le Hongrois Viktor Orbán, allié de longue date du républicain. En invitant plusieurs dirigeants étrangers à la cérémonie, Donald Trump rompt avec la tradition américaine en vigueur. Car historiquement, ceux-ci ne sont pas admis à la cérémonie pour des raisons de sécurité et sont alors remplacés par des diplomates.

Des politiques français seront eux aussi présents. Le président du parti Reconquête, Eric Zemmour, et son unique eurodéputée, Sarah Knafo, ont ainsi été conviés à cet événement, affirme l’équipe du parti auprès de CheckNews, confirmant une information de Politico. Le carton d’invitation a été reçu «très vite»«dès l’élection de Trump actée», avance-t-on au sein de Reconquête, sans pour autant savoir à quels événements de la journée le couple a été convié. Une certitude : l’ancien polémiste d’extrême droite et son eurodéputée feront le déplacement à Washington.

«On ne va pas s’en priver»

«C’est la possibilité de créer des liens avec la personne à la tête de la première puissance mondiale, on ne va pas s’en priver…» abonde un cadre du parti auprès du Parisien. En 2022, lors de sa campagne présidentielle, Eric Zemmour avait déjà raconté avoir échangé par téléphone avec le futur 47e président des Etats-Unis. Un entretien où ils avaient notamment évoqué «les sujets migratoires, sécuritaires et économiques de leurs deux pays», décrivait alors le porte-parole du candidat, Guillaume Peltier. Un porte-parole de Trump avait confirmé l’échange, sans donner de détails sur sa teneur, selon Politico.

Sarah Knafo avait, elle, assisté à l’un des derniers meetings de la campagne de Donald Trump, en Pennsylvanie, le 4 novembre. Elle avait également passé une partie de son été au sein du Claremont Institute, un groupe de réflexion proche des républicains. «Wokisme, immigration, économie, niveau scolaire, “deep state”, identité… Les sujets qui préoccupent la droite américaine sont les mêmes que ceux qui nous préoccupent en France», écrivait-elle sur les réseaux sociaux à propos de ce voyage dans l’écosystème de Trump. Selon les informations de la Lettre, l’eurodéputée avait profité de ce séminaire pour se rapprocher du directeur de la communication du futur vice-président J.D. Vance, William Martin, ; Duncan Braid, l’un des conseilleurs de Donald Trump ; ou encore Clifford Humphrey, cadre de l’administration du gouverneur de Floride Ron DeSantis, figure de l’alt-right.

«Oui, il faut aller discuter avec Donald Trump, ça paraît évident»

Du côté du Rassemblement national, «on n’a pas reçu d’invitation officielle, affirmait mercredi le vice-président du parti, Louis Aliot, dans la matinale de TF1Et si l’invitation se faisait, je laisserais à Marine le Pen le soin de venir vous l’expliquer.» Début janvier, le magazine d’extrême droite Valeurs actuelles avait pourtant affirmé que Marine le Pen avait été conviée par Donald Trump à cette cérémonie.

Interrogé sur la pertinence pour le RN d’être présent à cette cérémonie, Louis Aliot précise : «C’est le président des Etats-Unis qui a été élu triomphalement et qui va avoir un pouvoir énorme à l’échelle mondiale : oui, il faut aller discuter avec Donald Trump, ça paraît évident.» D’après les informations de Politico, le RN constituerait – invitation reçue ou non – une délégation de politiques prêts à se rendre dans la capitale américaine le 20 janvier. Sollicité par CheckNews sur cette question, le parti d’extrême droite n’a pas donné suite.

A l’heure où nous publions cet article, l’équipe de transition de Donald Trump n’a pas répondu à notre demande concernant la présence (ou pas) de membres du Rassemblement national sur la liste des invités, tout comme celle du président Emmanuel Macron.

1 Comment

  1. Trump a certes le droit d’inviter qui il veut, et les sans-dignité ont le droit d’accepter, mais la présence de cet article sur un site dit « communautaire » n’est pas un service rendu aux juifs de France…

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