Dix ans après l’attentat de l’Hyper Cacher, les clients n’ont pas oublié

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Dix ans après l’attentat antisémite à l’Hyper Cacher, l’émotion reste vive. Les clients n’ont plus peur en venant faire leurs courses, mais ils s’inquiètent de la montée de l’antisémitisme en France.

Philippe Braham, Yohan Cohen, Yoav Hattab, François-Michel Saada. Sur le mur l’Hyper Cacher, les noms des victimes sont gravés. Dix ans après l’attentat antisémite du 9 janvier 2015, les clients de cette épicerie de la porte de Vincennes à Paris n’ont pas oublié.

« On a toujours un petit pincement au cœur quand on arrive ici et du respect pour les gens qui sont malheureusement partis, mais bon, on continue à vivre normalement », explique une habituée des lieux, qui précise que sa fille et ses petits-enfants se trouvaient sur place, une demi-heure avant l’attentat. « J’ai un ami qui était serveur là, il a été tué », ajoute un autre habitué.

« On reste vigilants »

Avec les années, la vie a repris son cours. Les clients n’ont plus peur en venant faire leurs courses, mais ils s’inquiètent de la montée de l’antisémitisme en France.

« On reste vigilants et on dit que la vie continue », indique un client de l’épicerie. « On fait nos courses et on essaie de passer à autre chose, mais c’est difficile avec les actualités. Il y a trop d’antisémitisme en France et ça fait peur », ajoute une autre.

« À Saint-Mandé, c’est plus particulier parce qu’il y a une communauté juive qui est importante. Ça a eu un impact plus grand, même si la blessure existe toujours, elle s’est un peu éloignée, on a appris à vivre avec », détaille Julien Weil, maire de la ville de Seine-et-Marne.

À quelques mètres de l’Hyper Cacher, cinq oliviers ont été plantés le 10 janvier 2016 par le conseil municipal et la populaire de Saint-Mandé pour rendre hommage aux victimes de l’antisémitisme. Une plaque a aussi été déposée.

Solenne Bertrand

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