Nicolas Bedos condamné à un an de prison pour agressions sexuelles

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Accusé par trois femmes pour des faits ayant en lieu entre 2018 et 2023 à Paris, l’acteur et réalisateur de 45 ans avait choisi de se défendre en mettant en avant son ivresse et des black-out. Il a finalement été condamné ce mardi 22 octobre.

Ses piteuses explications n’ont pas suffi à convaincre le tribunal. Nicolas Bedos, qui a juré son innocence pendant plus de dix heures fin septembre, tout en soutenant n’avoir aucun souvenir des faits qui lui étaient reprochés par trois femmes, a été reconnu coupable d’agressions sexuelles, ce mardi 22 octobre, par le tribunal correctionnel de Paris. L’acteur et réalisateur a été condamné à un an de prison dont six mois avec sursis, et à une obligation de soins. Une peine conforme à celle réclamée par le ministère public. Il a en revanche été relaxé «au bénéfice du doute» par le tribunal correctionnel pour des faits de harcèlement sexuel en 2018. Son avocate, Me Julia Minkowski, a annoncé faire appel.

«Je ne me souviens pas. C’est un black-out…» : tout au long de son procès devant le tribunal correctionnel de Paris fin septembre, Nicolas Bedos n’avait cessé de plaider l’oubli concernant les agressions dont plusieurs femmes l’accusent, au motif, a-t-il avancé, de son état d’ébriété.

Pour autant, le réalisateur s’est défendu d’être un «agresseur sexuel», affirmant que même sous l’emprise de l’alcool, il n’aurait pas pu avoir un comportement déplacé : «Rien en moi, dans ma vie, dans ce que je suis, dans ce que je pense, ne corrobore de tels gestes.» «Je ne suis pas dans une démarche sexuelle quand je suis dans un état d’ivresse avancée», a aussi affirmé le prévenu de 45 ans : «On peut parler de lourdeur, on peut parler de drague […] mais il n’y a pas d’intention sexuelle.»

A ces mots, la jeune femme qui a porté plainte contre lui a fondu en larmes. Elle accuse le réalisateur de s’être dirigé vers elle, tête baissée, avant de tendre la main droite au niveau de son sexe, par-dessus son jean, dans la nuit du 1er au 2 juin 2023, lors d’une soirée en boîte de nuit.

«Un geste non intentionnel» selon la défense

«Je ne conteste pas ce qu’elle a raconté, mais c’est son interprétation d’un geste», avait poursuivi le prévenu, faisant valoir qu’il n’aurait jamais pu mettre sa main «sur le vagin d’une femme, même par-dessus un jean» sans son consentement. Une version soutenue par l’avocate de Nicolas Bedos dans sa plaidoirie. «Aucun témoin n’a vu ce qui s’est passé. Ça pourrait très bien être un geste non intentionnel au cours d’une bousculade», a affirmé Me Julia Minkowski.

A la suite de ce premier dépôt de plainte, deux autres femmes avaient poussé la porte d’un commissariat, assurant dans leurs mains courantes avoir subi des agissements similaires de la part de Nicolas Bedos. L’une d’elles, serveuse dans un bar parisien, a raconté aux enquêteurs que l’acteur l’avait attrapée par la taille et embrassée dans le cou dans la nuit du 11 au 12 mai 2023, alors que ce dernier était ivre. L’autre femme a relaté qu’il lui avait touché le ventre lors d’une soirée, puis l’avait suivie jusqu’aux toilettes avant de lui demander de l’embrasser. Des faits qualifiés de harcèlement sexuel qui remontent à juin 2018. Alors qu’elles n’avaient pas déposé plainte, les deux femmes s’étaient finalement constituées partie civile au cours de l’audience.

Source liberation

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