Bella Hadid retirée d’une campagne Adidas liée aux JO de Munich de 1972

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La top model de 27 ans dit n’avoir eu « aucune connaissance du lien historique avec les évènements atroces de 1972 ».

« Je ne signerai jamais sciemment pour un projet artistique ou professionnel lié à une horrible tragédie, quelle qu’elle soit. » Ce lundi 29 juillet, Bella Hadid a publié un long message en story de son compte Instagram pour revenir sur la polémique entourant sa présence, puis son retrait, d’une campagne Adidas pour la ressortie d’une de ses baskets.

Une dizaine de jours plus tôt, la mannequin de 27 ans a fait la Une des médias après avoir été retirée soudainement d’une campagne Adidas pour la réédition de sa paire de SL 72 OG : un modèle de chaussures apparu lors des Jeux olympiques de 1972, à Munich.

La décision a été prise par Adidas après le rapprochement fait par certains entre les origines palestiniennes de Bella Hadid, et les évènements tragiques survenus lors de la compétition sportive. En 1972, les JO de Munich ont en effet été la cible d’une attaque terroriste au cours de laquelle un commando de l’organisation palestinienne « Septembre noir » a pris en otage des membres de la délégation des athlètes israéliens en plein village olympique. Onze de ces otages ont trouvé la mort.

Toutes les photos de la campagne Adidas, y compris celles avec les autres égéries (Jules Koundé, Melissa Bon, Sabrina Lan), ont été supprimées des réseaux sociaux de la marque. Cette dernière, qui a présenté ses excuses au moment du retrait de Bella Hadid, a décidé de la revoir intégralement.

Bella Hadid, « fière d’être Palestinienne »

« Avant la sortie de la campagne, je n’avais aucune connaissance du lien historique avec les événements atroces de 1972. Je suis choquée, je suis bouleversée et je suis déçue par le manque de sensibilité de cette campagne. Si j’en avais été informée, du fond du cœur, je n’aurais jamais participé », écrit la top model ce lundi 29 juillet sur le sujet. « Alors que l’idée de chacun était de faire quelque chose de positif et de rassembler par l’art, l’incompréhension collective a sapé le processus », continue la star des podiums dans son message Instagram.

L’Américaine, née d’un père originaire de Palestine et d’une mère des Pays-Bas, prend régulièrement la parole en faveur de Gaza, victime des représailles d’Israël à la suite de l’attaque meurtrière du 7 octobre. Sur la Croisette, au Festival de Cannes, elle était apparue dans une robe keffieh symbolique. Avant cela, elle a déclaré sur Instagram, malgré « les centaines de menaces de mort quotidiennes », avoir « le cœur qui saigne » devant la situation.

Bien qu’ayant toujours condamné les attaques terroristes du Hamas, la mannequin est souvent la cible de l’extrême droite israélienne. En août 2023, le ministre de la Sécurité nationale Itamar Ben-Gvir l’a par exemple accusée de « détester Israël ». « Honte à vous », s’était également emporté le compte Twitter du pays après la participation de Bella Hadid à une manifestation pour la Palestine, à New York, en 2021.

Raison pour laquelle Bella Hadid répète également plusieurs fois dans son message Instagram du 29 juillet son attachement à la lutte contre l’antisémitisme. « Je suis fière d’être Palestinienne. Et notre culture ne se résume pas à ce qui a été mis en équation au cours de la semaine écoulée. Je soutiendrai toujours mon peuple, tout en continuant à plaider pour un monde sans antisémitisme. L’antisémitisme n’a pas sa place dans la libération du peuple palestinien », écrit-elle.

Source huffingtonpost