Israël a accusé mardi l’Iran d’avoir volé des documents classifiés de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) et de les utiliser afin de faire disparaitre des preuves concernant son programme nucléaire.
L’État hébreu voit comme une menace à sa sécurité le programme nucléaire de l’Iran, son ennemi juré qu’il accuse de vouloir se doter de la bombe atomique, ce que Téhéran a toujours nié. La République islamique a « volé des documents confidentiels de l’AIEA et utilisé ces informations pour échapper systématiquement aux inspections » concernant son programme nucléaire, a écrit le Premier ministre israélien Naftali Bennett sur Twitter.
Iran stole classified documents from the UN’s Atomic Agency @IAEAorg and used that information to systematically evade nuclear probes.
How do we know?
Because we got our hands on Iran’s deception plan.It’s right here:https://t.co/qg1Fj7iClA pic.twitter.com/6dAhI6VmmW
— Naftali Bennett בנט (@naftalibennett) May 31, 2022
Il a accompagné son message d’un lien vers plusieurs documents en persan présentés comme confidentiels et traduits en anglais, ainsi que des photos censés étayer ses propos. Le ministère iranien des Affaires étrangères a estimé mardi que le dernier rapport de l’AIEA sur des sites nucléaires non déclarés en Iran n’était ni « équilibré » ni « juste ». « Malheureusement, ce rapport ne reflète pas la réalité des négociations entre l’Iran et l’AIEA », a déclaré à des journalistes le porte-parole du ministère, Saïd Khatibzadeh.
Iran stole classified documents from the UN’s Atomic Agency @IAEAorg and used that information to systematically evade nuclear probes.
How do we know?
Because we got our hands on Iran’s deception plan.It’s right here:https://t.co/qg1Fj7iClA pic.twitter.com/6dAhI6VmmW
— Naftali Bennett בנט (@naftalibennett) May 31, 2022
Ce sont des documents des archives nucléaires iraniennes passés en contrebande en Israël par le Mossad en 2018, qui montrent que l’Iran a utilisé des informations provenant de documents classifiés volés de l’AIEA en 2004 et 2005 pour rassurer l’agence sur le fait qu’elle ne mène pas d’activités nucléaires clandestines.
Cette réaction intervient après la publication lundi d’un rapport de l’AIEA. Le gendarme onusien du nucléaire indique avoir des questions « non résolues » concernant des traces d’uranium enrichi sur trois sites non déclarés à Marivan (ouest), Varamin et Turquzabad, dans la province de Téhéran. L’AIEA affirme avoir demandé en vain à des responsables iraniens d’expliquer la présence de ces équipements sur ces sites.
Selon l’AIEA, les stocks d’uranium enrichi sont proches d’atteindre la quantité nécessaire à la confection d’une bombe atomique. Ces échanges entre l’Iran et l’AIEA sont menés en parallèle aux discussions sur une relance du pacte de 2015 qui se tiennent à Vienne, où les négociateurs ont soufflé ces dernières semaines le chaud et le froid sur les pourparlers. Lancées il y a un an mais suspendues à plusieurs reprises, ces négociations dans la capitale autrichienne visent à sauver le pacte international de 2015 censé empêcher l’Iran de se doter de la bombe atomique en échange de la levée de sanctions asphyxiant son économie.