Le Maroc attend beaucoup pour son économie de la normalisation avec Israël : l’essor du tourisme, bien sur, mais aussi la reprise efficace de la culture de l’arganier, tellement demandé.
Le tourisme israélien au Maroc
La ministre marocaine du Tourisme, Nadia Fettah Alaoui a révélé sur une chaîne publique israélienne que la normalisation des relations diplomatiques et économiques entre le Maroc et Israël, va énormément apporter au secteur du tourisme. Elle a indiqué que le nombre de touristes israéliens passera, dans un premier temps, de 50 000 par an à 200 000.
Nadia Fettah Alaoui parle d’un véritable boom touristique. Les négociations sont en cours pour que le nombre de vols soit de 2 à 4 par semaine. Au cours de son interview, la ministre a également évoqué un assouplissement des procédures d’octroi des visas et des titres de séjour aux touristes israéliens. Elle n’a pas manqué, se sachant suivie par les Israéliens, de vendre la destination « Maroc ».
Elle est revenue sur le potentiel touristique dont dispose Dakhla, qu’elle définit comme « une destination reconnue à l’international pour le kitesurf ». Selon elle, plusieurs projets touristiques sont en cours dans la région et ils seront lancés dans les prochaines semaines pour la valorisation de la région. La communauté juive d’origine marocaine compte environ 700 000 personnes en Israël. Entre 50 000 et 70 000 juifs visitent chaque année le royaume, la plupart en provenance de l’État hébreu.
L’huile d’argan, produit bio phare
Culture traditionnelle au Maroc, l’arganier a été introduit il y a quelques années en Israël dans le désert du Néguev où il s’est bien adapté. Israël a réussi non seulement à faire pousser cet arbre capricieux, mais aussi à le rendre plus performant. Une coopération avec l’Etat hébreu va t’elle relancer ce secteur au Maroc, habitué à ses techniques ancestrales ?
Dans le désert du Néguev, considéré comme l’un des plus grands laboratoires high-tech au monde, une société locale s’est lancée dans le pari fou de faire sortir de terre des arganiers. Une société israélienne, Sivan, a fondé une entreprise basée sur l’Argan 100, une super souche d’arganier développée dans des pépinières israéliennes qui est tolérante au climat méditerranéen et peut produire 10 fois plus de noix que l’arbre moyen au Maroc.
La surface cultivée au Maroc n’a rien a voir avec celle cultivée en Israël : 830000 ha contre 350 ha. Mais outre la productivité médiocre, le Maroc souffre de l’amour porté par le public au sérum produit en Israël, l’huile brute étant de plus en plus jugée malodorante. C’est donc un domaine important dans lequel le Maroc désire ardemment bénéficier de l’expertise d’Israël.