L’État reprendra la compagnie aérienne nationale après 17 ans de privatisation, jusqu’à ce qu’elle puisse être à nouveau vendue à un investisseur.
Le conseil d’administration d’El Al a statué dimanche soir en faveur du plan du ministère des Finances pour maintenir la compagnie aérienne en activité pendant la crise mondiale du coronavirus et la grève des pilotes en cours qui a interrompu toutes les opérations, selon Calcalist.
L’État garantira un prêt de 250 millions de dollars et achètera 150 millions de dollars d’actions de la société, ce qui signifie qu’il contrôlera 61% d’El Al. Le processus de devrait être achevé début octobre. L’objectif est que, lorsque l’entreprise sera stabilisée, un investisseur extérieur l’achète.
La décision met fin à 15 ans au cours desquels la société a été contrôlée par Knafaim Holdings – en particulier, par David Borowitz et son épouse Tami Moses Borowitz qui contrôlaient ensemble 32% des actions.
La condition fondamentale pour que les dépenses du ministère soient effectuées est que de nouveaux accords soient signés avec quatre syndicats représentant différents groupes de travailleurs d’El Al. Le syndicat des pilotes d’El Al a déclenché une grève générale, car ils s’opposaient au contrôle de Knafaim sur l’entreprise et aux réductions de leurs salaires. Ces accords devraient également représenter un défi pour l’État, car les pilotes d’El Al jouissent historiquement d’excellentes conditions salariales.
La ministre des Transports Miri Regev aurait déclaré au chef de l’Union des pilotes d’El Al qu’Israël ne permettra pas à El Al de faire faillite. Elle a ajouté que cette décision est la « première étape pour remettre El Al sur la piste » et que la période de contrôle de la société par l’Etat est censée servir de période de transition pour durer « aussi longtemps que nécessaire pour maintenir l’aviation israélienne indépendante. »
Le comité El Al Pilots a déjà déclaré qu’il soutenait le plan du ministère des Finances et qu’il serait préférable de nationaliser la compagnie aérienne plutôt que de faire face à l’incertitude financière en laissant l’entreprise entre les mains des propriétaires actuels. Les propriétaires avaient préféré un plan par lequel le gouvernement fournirait des garanties de 82,5% pour un prêt de 400 millions de dollars, alors qu’il injecterait 150 millions de NIS dans la compagnie aérienne.
Line Tubiana