La municipalité a décidé de rendre hommage à la femme politique disparue en juin 2017 en donnant son nom à l’une de ses nouvelles voies, en présence de ses deux fils, nés dans la commune.
Clichy-la-Garenne n’est ni la première, ni la dernière ville à décider de rendre hommage à Simone Veil, l’ancienne ministre de la Santé disparue en juin 2017 et qui a fait son entrée au Panthéon en juillet 2018. Mais pour ses deux fils, Jean et Pierre-François Veil, la traditionnelle inauguration de plaque, ce mardi soir, dans le nouveau quartier situé en entrée de ville, près du périphérique, avait une dimension particulière.
Et de multiplier les traits d’esprits liés à la commune, soulignant notamment que la phrase « cher Clichois, chères Clichoise » devrait remplacer, dans les écoles, la locution « les chaussettes de l’archiduchesse. »
Rétablir la parité dans les noms de rue
« Cette rue, c’est un peu chez moi, poursuit-il. Comme mon frère, je viens souvent dans le quartier puisque nous sommes avocats et que nous plaidons désormais non loin d’ici, au tribunal de la Porte de Clichy. Je me disais même tiens je pourrais venir me garer chez maman… Et puis je me suis souvenu que je n’avais plus de voiture ! »
Le maire de Clichy a lui aussi rendu un très bel hommage à la femme politique et à ses combats pour les droits des femmes. « Simone Veil est un exemple, une conscience lumineuse qui nous manque, insiste Rémi Muzeau (DVD). Elle représente une certaine idée de la France. Et si peu de femmes ont donné leur nom à des rues qu’il était important pour nous qu’elle contribue à rétablir cette parité indispensable. »
« Maman aurait été très heureuse de voir que vous avez installé le drapeau européen à côté du drapeau français. C’est un très joli geste », souligne Jean Veil, rappelant ainsi le rôle essentiel joué par Simone Veil dans la construction européenne, elle qui fut présidente du Parlement européen. Mais aussi sage au sein du Conseil constitutionnel et académicienne.
Une vie trop remplie pour la résumer, mais pour en donner quelques éclairages, la ville a décidé d’installer dans la rue six panneaux rappelant « l’histoire de cette héroïne ». Parmi les photos choisies, celle de Simone Veil aux côtés de Jacques Chirac, à Auschwitz, pour le 60e anniversaire de la libération du camp d’extermination. « Là-bas, je n’ai jamais pleuré », raconta plus tard la survivante de la Shoah.