«Vive Adolf Hitler», «Mort aux juifs», le slogan nazi «Sieg Heil» ou encore des croix gammées. Tout autant d’inscriptions antisémites découvertes sur la façade de la bibliothèque de Porcelette, gravées à l’aide d’un objet pointu, et découvertes il y a quelques semaines par les services municipaux.
Des dégradations, des tags qualifiés d’abjects, que dénonce vivement le maire, Eddie Muller, bien décidé à ne pas en rester là. « Une plainte va être déposée auprès des services de gendarmerie. On ne peut pas laisser cela impuni. » Car ce n’est pas la première fois que des graffitis antijuifs sont signalés au sein de la commune. Les jeux de l’espace maternel ont eux aussi servi de supports à des écrits racistes.
Que dit la loi ?
Deux infractions en matière d’antisémitisme figurent dans le Code pénal (loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse) : le délit de diffamation et le délit d’injure avec une connotation antisémite. Ils sont définis de la sorte, toute allégation ou imputation d’un texte qui porte atteinte à l’honneur ou à la considération en raison de l’origine ou de l’appartenance à une ethnie, une nation ou une religion. L’infraction est réprimée par une peine d’amende de 45 000 euros maximum assortie d’un an d’emprisonnement.
Le groupe scolaire tagué
Le nouveau groupe scolaire, en cours de construction, a également été visité par des individus. Des graffitis, « des injures » précise le maire, ont été découverts sur les murs intérieurs. Là encore, l’édile espère mettre la main sur les coupables, grâce notamment aux caméras de vidéosurveillance de la commune.