J’ai un programme établi de longue date pour cet après-midi : foncer dans une belle librairie, ou à la FNAC (selon le temps), et me procurer «Le Tunnel», le dernier roman de Avraham B. Yehoshua.
C’est un rituel : quand sort un film des frères Coen, je fonce le voir, pareil pour ceux de Tarentino, plus rares à l’écran, et quand sort un livre d’un de mes auteurs favoris, il faut absolument que je me le procure TOUT DE SUITE, qu’il soit là, sur mon étagère où s’entasse ma PAL (pile à lire).
Ainsi mes amis, mes enfants suivent aussi pour moi l’actu littéraire au cas où j’aurais raté une sortie importante. Je me souviens de ce texto envoyé par mon fils de Lausanne où il faisait ses études « John Irving sort un nouveau roman ». Je pourrais citer des tonnes d’échanges avec une amie, sur ce qui sort, qui achète, qui prête, qui emprunte.
Il y a aussi des auteurs de « second rang » : j’ai envie de lire, mais j’attends la sortie en poche, mais pas toujours depuis que j’ai découvert ce site géant, magique, où je trouve des livres d’occasion pour des prix ridicules, j’ai nommé momox.fr, la caverne d’alibaba.
Aujourd’hui donc, ce sera « Le Tunnel ». De quoi, ça parle ? Et bien voici ce que dit l’éditeur, Grasset :
« Zvi Louria commence à perdre la mémoire. Il a 73 ans, ingénieur à la retraite depuis cinq ans. D’abord, ce sont seulement les prénoms des uns et des autres qui lui échappent, mais quand il manque de repartir du jardin d’enfant avec un garçon qui ressemble à son petit-fils, il consulte un neurologue. Le diagnostic – une atrophie du lobe frontal – est certes sévère, mais assorti de quelques encouragements du médecin : ce dernier conseille à Zvi et son épouse de ne pas baisser les bras. D’après lui, il faut redoubler d’activité, et ne pas négliger le désir dans le couple, pour lutter contre ce début de démence qui risque de l’engloutir.
Sa femme Dina, une pédiatre encore en activité, le pousse alors à proposer son expertise d’ingénieur à son ancien employeur, pensant qu’une activité professionnelle même bénévole lui permettrait ce sursaut volontaire encouragé par le neurologue. Ce sera donc au jeune Assaël Mimouni, l’ingénieur en charge de la construction d’une route secrète dans le désert du Négev et fils d’un ancien collègue de Louria, de gérer le vieil homme. Mais quand tous deux arrivent sur l’emplacement du chantier et découvrent le campement d’une famille de Palestiniens réfugiés sur la colline par laquelle la route devait passer, le projet se complique, et Zvi Louria propose alors de creuser un tunnel plutôt que d’aplatir la butte et de déloger la famille… »
Alors, bonne lecture, ne perdez pas de temps, lâchez smartphone, ordi et tablette, mettez tout en mode avion qu’on ne vienne pas vous pomper l’air, lovez-vous dans votre fauteuil préféré ou au fond de votre lit, et régalez vous d’un moment de paix et de bonheur sans partage……
Line Tubiana